La Semaine de la mode masculine de Paris, qui se termine dimanche, a célébré par les collections d’automne 2025-2026 le retour à une certaine forme d’élégance et la recherche de confort, tous teintés de demandes politiques.
“Néo-dandy”
«Il y a un désir de revenir à une forme d’élégance. Un bon nombre de marques ont un peu poussé ce + néo-dandy +. Nous voulons recréer ce genre d’homme qui veut s’habiller et qui veut bien s’habiller »Encpiceurs de l’AFP Adrien Communier, chef de la section de la mode pour le magazine GQ France.
Le costume est partout: dans «Mélanger et assortir» et très ample à Ami, dans un style qui rappelle celui des étudiants anglais à Cambridge, à Velvet à Hermès, avec des inspirations des années 1970 à Amiri et Latino à Willy Chavarria, ou plus strict à Egonlab.
Dior Homme Show Durée Paris Fashion Week, 24 janvier 2025 / Geoffroy van der Hasselt / AFP
Le maître dans ce domaine reste Kim Jones, qui a présenté à Dior Homme une collection – peut-être le dernier – très graphique et raffiné, avec des costumes inspirés des archives de Monsieur Dior qui allongent la silhouette.
The Dior Homme Show pendant la Fashion Week de Paris, 24 janvier 2025 / Julien de Rosa / AFP
À Louis Vuitton, Pharrell Williams et Nigo ont également proposé une collection mélangeant les codes de streetwear qui leur sont chers avec ceux du dandyisme, y compris des ensembles de costumes associés aux bombardiers, des vestes en cuir et même des vestes en peluche.
Confort encore et encore
“Face à cette évolution du costume, il y a encore beaucoup de choses très confortables”underlines Adrien Communier.
Entre les vêtements en vrac et les matériaux doux, comme Yohji Yamamoto qui a présenté une série de grandes vestes matelasses assorties, il y a “Comme un désir de regrouper”insiste le spécialiste.
Un modèle présente une création de Yohji Yamamoto à Paris Fashion Week, le 23 janvier 2025 / Geoffroy van der Hasselt / AFP
Le «Superposition» (Superposition de plusieurs couches, note de l’éditeur) est également toujours à la mode, que ce soit chez Yamamoto, Superkid, Hermès, Kolor ou même Auralee, qui va jusqu’à superposer ses robes tricotées sur des pulls en laine avec des manches xxl.
-À 3.Paradis, le Français Emeric Tchatchoua a réconforté l’extrême avec des vestes en duvet coupées comme des couettes et des oreillers.
Le pantalon se serre plus
Si le pantalon est encore largement lâche et fluide, avec encore beaucoup de shorts bermudes amples qui illustrent la renaissance des années 2000, le pantalon se resserre progressivement et raccourcit, comme à Dior.
«À mon avis, nous revenons à quelque chose qui sera fortement inspiré par les années 2010»Largement dominé par un pantalon mince, explique Adrien Communier.
Touches de couleur
En raison de la saison d’hiver, les collections sont largement disponibles dans une palette de couleurs sombres, toujours en marron, beaucoup de kaki, taupe, mais aussi beige ou crème.
Quelques touches de couleur ont néanmoins émergé ici et là: de la poudre rose de Dior au rose de bonbons de Vuitton et Kenzo, rouge, bleu et jaune à Bluemmarble, ou même jaune à Ami.
Défilés politiques
News a également fait son chemin sur les podiums.
Pour son premier défilé de mode à Paris, Californien Willy Chavarria s’est démarqué avec un défilé de mode coloré et politisé, parsemé de références au film “Emilia Perez”Porté par une actrice transgenre et en pole position pour les Oscars, et dans le discours pro-LGBT de l’évêque de Washington au président américain Donald Trump.
Spectacle de Willy Chavarria à la Fashion Week de Paris, 24 janvier 2025 / Geoffroy van der Hasselt / AFP
Le monde de la mode a ” peur “ De ce dernier et n’ose pas se tenir contre lui de peur des représailles commerciales, le designer belge Walter Van Beirendonck a déclaré à la presse après son émission.
Il a présenté un spectacle futuriste avec des modèles portant des vestes portant des badges «Paix, pas la guerre» sur la chanson «Donnez une chance à la paix» par John Lennon et Yoko Ono. “C’est horrible ce qui se passe dans le monde en ce moment”, a déploré la Belge de 67 ans, croyant qu’il y avait “Trop de guerres, trop de droite”.