Quatre BD en sélection à Angoulême

Le plus important festival de BD francophone tiendra dans les prochains jours sa 52e édition. Près d’une cinquantaine d’œuvres sont en compétition pour recevoir le Fauve d’or.

Voici quatre suggestions de lecture, issues de la sélection officielle du Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême.


Mourir pour la cause par Chris Oliveros, Éditions Pow Pow

Mourir pour la cause est la seule œuvre 100% québécoise* à retrouver dans la sélection d’Angoulême cette année.

Traduit par Alexandre Fontaine-Rousseau, la bande dessinée documentaire nous ramène aux premières années du Front de libération du Québec (FLQ), s’arrêtant juste avant la crise d’Octobre. Les sombres événements de 1970 seront abordés dans un deuxième volume à paraître.

« Mourir pour la cause » retrace les débuts du FLQ dans les années 1960.

Photo : Chris Oliveros / Éditions Pow Pow

L’auteur et designer Chris Oliveros a mené des recherches approfondies. L’histoire est légèrement romancée pour servir le récit, mais les notes et références à la fin fournissent les détails nécessaires. C’est une véritable référence historique pour comprendre les débuts de FLQ.

*Le dessinateur Guy Delisle, né au Québec, mais vivant en depuis de nombreuses années, fait également partie de la sélection officielle avec Pendant une fraction de seconde.

La route de Manu Larcenet, Éditions Dargaud

Manu Larcenet frappe fort avec cette adaptation du roman postapocalyptique de Cormac McCarthy. La version originale de La route a remporté le prix Pulitzer de la fiction en 2007.

Le dessinateur a su transposer le poids et le stress constant de cette longue marche que font un père et son fils à travers un monde dévasté.

Ouvrir en mode plein écran

Le « Ça va » de l’enfant témoigne éloquemment de l’absence d’espoir, qui est au cœur de « La route », selon le dessinateur. (archive)

Photo: - / Valérie Lessard

Dans un nuage constant de cendres et de poussière, les rencontres alternent entre ennemis et cadavres. Une lecture graphiquement étouffante avec le réalisme de ce monde hostile.


Ouvrir en mode plein écran

-

Un extrait de « La Pythie vous parle » de Lyv Dtrömquist.

Photo : Éditions Rackham / Lyv Dtrömquist

La pythie te parle de Lyv Dtrömquist, Éditions Rackham

L’auteur et designer suédois propose sept conseils de vie dans ce nouvel essai illustré.

A travers l’astrologie, les influenceurs et les figures de l’Oracle de Delphes, Lyv Strömquist s’attaque de front à cette tendance qui consiste à vouloir donner des conseils pour mieux vivre sa vie.

Avec son style coloré et décalé, ce roman graphique fait réfléchir sur notre rapport à notre existence.


Une page de la bande dessinée.

Ouvrir en mode plein écran

Une exception à « L’agité Monsieur Pessoa » de Barral.

Photo : Barral / Edition Dargaud

L’agité Monsieur Pessoa par Barral, Éditions Dargaud

Nicolas Barral s’est intéressé à Fernando Pessoa, un mystérieux monument de la littérature portugaise. Le poète s’est caché derrière de nombreux pseudonymes. Plus que des pseudonymes, ces hétéronymes existaient dans son esprit, comme des amis imaginaires.

La frontière est mince entre réalité et fiction, tant dans la vie de Pessoa que dans la bande dessinée de Barral. Même sans le connaître, l’histoire du curieux personnage est intrigante et captivante.

L’Expert par Jennifer Daniel, Connexions Tome 2, Château de Sable par Pierre Jeanneau et Respirer le feu, violences passées et futures en Inde de Joe Sacco sont également en sélection officielle.

Le lauréat du Fauve d’or sera connu lors du festival qui se déroule du 29 janvier au 2 février.

Les dernières années au Festival de la BD d’Angoulême :

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

-

PREV Jean-Marc Morandini condamné pour harcèlement sexuel à 18 mois de prison avec sursis
NEXT Sébastien Courbet, le photographe et vidéaste qui galope aux côtés des coureurs