Les années passent mais la douleur demeure. C’est en effet avec beaucoup de tendresse et d’émotion que Michèle Bernier revient, dans Ciné Télé Revueà l’occasion du décès de sa mère Odile Vaudelle à l’âge de 51 ans. « Je pense souvent à ce que ma mère dirait, à ce qu’elle ferait et puis je l’entends rire… Ça me booste », avoue l’actrice qui n’avait que 29 ans au moment du décès de la femme avec qui elle entretenait une relation très étroite. « Nous avons eu beaucoup de difficulté à ne pas être ensemble. C’était une mère très présente (…) elle avait le cœur sur la main ».
Michèle Bernier on her mother’s suicide
Qualifié comme “soleil” par sa fille, Odile Vaudelle était aux prises avec une dépression au moment de son décès. “Elle a caché son mal-être”précise Michèle Bernier avant de se confier sur le suicide de celui qui “lui a donné la joie d’être mère« . « Mon père m’a appelé à 6 heures du matin pour me dire qu’il l’avait retrouvée… C’était une période difficile de leur vie. Vous savez, les gens qui mettent fin à leurs jours ne sont ni lâches ni faibles. On ne prend pas cette décision parce qu’on n’a pas le courage d’affronter la vie !glisse l’actrice, soulignant que la décision de se suicider est prise lorsque la personne «arrive à un stade de lucidité intense». Comme plusieurs personnes confrontées à un tel drame, Michèle Bernier culpabilise, comme elle l’explique à nos confrères. Et ce même si “elle ne pouvait pas voir les signes” parce qu’elle avait déjà quitté le nid familial. “Et nous n’imaginons jamais que cela arrivera. On se dit que ça ira mieux demain… »
Michèle Bernier sous le choc après le décès de sa mère
Perdre sa mère dans de telles circonstances a bouleversé Michèle Bernier. Elle se décrit ainsi :comme un zombie” durant cette période. “C’est tellement violent qu’on ne se rend pas compte de ce qui se passe (…) On était comme épuisés, incapables de réagir.». Après le déni de la réalité, Michèle Bernier a été confrontée à la peur de voir «son père coule aussi. Ce drame, poursuit-elle, «lui a fait perdre son insouciance ». “Je me suis promis de ne pas faire subir ça à mes proches (…) Si on se sent en danger, il faut l’exprimer, prendre soin de soi et ne pas balayer les choses sous le tapis.conclut-elle.