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Un journaliste anti-corruption abattu au Pérou

Un journaliste anti-corruption abattu au Pérou
Un journaliste anti-corruption abattu au Pérou

Le journaliste péruvien Gaston Medina, qui dénonçait des affaires de corruption et d’extorsion, a été assassiné lundi alors qu’il sortait de son domicile, a annoncé lundi le principal syndicat des journalistes du pays.

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Propriétaire et directeur de la chaîne régionale Cadena Sur , M. Medina “a été tué par plusieurs coups de feu à la porte de sa maison à Ica”, dans le sud du Pérou, a indiqué l’Association nationale des journalistes (ANP).

Il a été transporté à l’hôpital où son décès a été constaté.

Selon l’ANP, le journaliste “a dénoncé le gouvernement régional, la municipalité provinciale, la justice et les extorsionnistes” du service de transports publics d’Ica, une ville d’environ 450 000 habitants.

Gaston Medina a été « menacé de mort », a déclaré son avocat Wilmer Quispe, qui a réclamé une « enquête approfondie de la police nationale » devant les journalistes présents à l’hôpital.

Le journaliste a dénoncé l’extorsion menée par des bandes criminelles contre les chauffeurs de bus et les petits commerçants, un phénomène croissant au Pérou.

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Lundi, à Trujillo, ville du nord-ouest du pays, épicentre de l’extorsion, deux personnes ont été blessées lorsqu’une bombe a explosé devant le bureau du procureur. Des images de vidéosurveillance montrent un homme à moto déposant un sac devant le parquet. Le sac a explosé peu de temps après.

La procureure générale Delia Espinoza a attribué l’attaque au crime organisé.

L’année dernière, les entreprises de transport du pays ont organisé de nombreuses grèves en raison des assassinats de chauffeurs de bus attribués à ces gangs.

Le crime organisé a considérablement évolué ces dernières années au Pérou en raison de la crise migratoire au Venezuela, du trafic d’armes à feu et de l’arrivée de gangs puissants comme le « Tren de Aragua », d’origine vénézuélienne, a reconnu le gouvernement.

Le Pérou se classe 125e sur 180 pays dans le Classement de la liberté de la presse 2024 de Reporters sans frontières, en baisse depuis 2022.

L’ANP a recensé 392 attaques et agressions contre des journalistes en 2024, soit le nombre le plus élevé enregistré ce siècle.

 
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