Publié le 14 janvier 2025 à 22h21 / Modifié le 14 janvier 2025 à 22h57
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L’affiche, qui montre un enfant rêveur et fasciné dans une salle de cinéma, promet une histoire de passage à l’âge adulte. Le titre, au pluriel et exclamatif, une aventure plus collective. A l’arrivée, Spectateurs! d’Arnaud Deplechin tente d’être les deux à la fois, mi-Truffaut comme les aventures d’Antoine Doinel, mi-Godard comme Histoire(s) du cinéma: un voyage époustouflant entre autobiographie et théories, un chaos vaguement organisé d’idées stimulantes placé sous l’égide du philosophe américain Stanley Cavell, qui postulait que nos expériences de spectateurs font partie intégrante de nos vies.
Bref, tout le monde ne se sentira pas forcément appelé, même si ce film se veut le plus démocratique possible, à l’image du 7ème art lui-même, au point d’exagérer le politiquement correct. Mais pour la plupart des cinéphiles, c’est un incontournable. Moins expérimental et égocentrique que Ce n’est pas moi, superbe moyen métrage de Leos Carax dévoilé également à Cannes (et actuellement visible au CityClub, à Pully), Spectateurs! réactive Paul Dedalus, alter ego occasionnel de l’auteur depuis Ccomment j’ai argumenté… (ici interprété par quatre jeunes comédiens et la voix de Mathieu Amalric), tout en tentant d’organiser sa matière en 11 chapitres.
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