1 « Perfect Love », un album pas loin de l’être ?
19 août 2003. Un type aux cheveux en bataille, en noir et blanc, regarde la caméra, le visage griffé, peut-être par le chat qu’il tient dans ses bras. Sûrement par la rupture amoureuse qu’il dépeint au fil de 13 chansons rageuses, à l’autoflagellation lucide, à l’écriture atroce, au folk-rock enthousiasmant. « Quand est le bonheur ? » en tube. Mais aussi la bombe « Elle m’a dit », le déchirant « Dolorosa », le désenchanté « Vos désirs font un gâchis », le bravade et pitoyable « Grand jour ». Rien ou presque rien à jeter dans « This Perfect Love » au héros battu, jamais épargné. Le miroir tenu sans compromis ravit les filles et les garçons.
2 Vingt ans après, les duos anniversaires
Pour célébrer les deux décennies de l’album “qui m’a ouvert les bras de ma vie”, Cali invite ses amis de la scène francophone et anglo-saxonne à revisiter les 13 chansons sous un jour plutôt intimiste. « Quand est le bonheur ? » avec Cabrel est un grand, comme « Pensons à l’avenir » avec Eicher, comme « C’est toujours le matin » avec… Adamo. Dominique A, Bénabar, Lavilliers, mais aussi Peter Kingsbery et Elliott Murphy sont de la partie. Ils ne peuvent pas venir en tournée mais le chanteur a une meilleure idée : chanter ce premier album dans son intégralité, ainsi que quelques pépites des huit prochains.
3Le clavier magique de Steve Nieve
Ils se sont rencontrés il y a 10 ans. Coup de foudre et évidence artistique. Cali n’en revient pas d’avoir attiré l’attention et l’oreille de Steve Nieve, un grand pianiste, presque indissociable d’Elvis Costello, qu’il accompagne depuis quarante ans. Un toucher incomparable, une sensibilité qui emmène les chansons ailleurs. Les deux hommes ont déjà fait des tournées ensemble, revisitant notamment Ferré. Les voici à nouveau ensemble pour cette tournée.
4 Cali sur scène : unique
Un gamin, un fou, un cabot, un casse-cou qui en fait parfois trop mais jamais assez : depuis vingt ans, Cali en concert est une expérience généreuse et folle. Et surtout jamais au détriment des chansons.
« 20 ans de parfait amour », mardi 14 janvier (20h30) à Bordeaux, théâtre Fémina. De 37 € à 45 €.