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quand Rose était prête à se débarrasser de ses chaînes

quand Rose était prête à se débarrasser de ses chaînes
quand Rose était prête à se débarrasser de ses chaînes
L’écrivain Sarah Jollien-Fardel, à Paris, en 2022. PATRICE NORMAND/LEEXTRA VIA OPALE.PHOTO

“La Longe”, de Sarah Jollien-Fardel, éd. Sabine Wespieser, 158 p., 18 €, numérique 14 €.

Accrochez-vous ! Une lanière n’est-elle pas faite pour ça ? Voici donc La longueun roman rugueux et inquiétant, sombre comme du cuir laissé à l’air libre pendant des années, mais puissamment original, et impossible à lâcher une fois le regard captivé par les premières lignes.

« Chaque matin, pendant un quart de seconde, je me sens bien. » Ainsi commence le deuxième récit de Sarah Jollien-Fardel, après l’époustouflant Son préféré (éd. Sabine Wespieser, 2022). C’est Rose, une ostéopathe de 43 ans, qui parle. Pendant ce quart de seconde, endormie, elle est encore une communicante de 8 ans, une jeune femme amoureuse ou une professionnelle qui dénoue les corps avec dextérité dans son bureau lausannois. Une fois l’œil ouvert, les souvenirs évacués avec les rêves, plus rien ne va plus. Rose se retrouve telle qu’elle est maintenant : la douleur faite femme. Une mère dévastée par la mort apparemment accidentelle de sa fille, trois ans plus tôt, et recluse dans des conditions mystérieuses. « Je suis détenu dans une pièce aux murs boisés, attaché à une longe. »

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