six anecdotes que vous ne connaissiez pas sur le temple de l’Opéra de Paris

six anecdotes que vous ne connaissiez pas sur le temple de l’Opéra de Paris
six anecdotes que vous ne connaissiez pas sur le temple de l’Opéra de Paris

Par

Emilie Salabelle

Publié le

4 janvier 2025 à 8h40

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Tous les Parisiens connaissent sa silhouette étincelante dominant la perspective de l’avenue de l’Opéra. Le Palais Garnier fête ses 150 ans le 5 janvier 2025. Dans ce décor majestueux ont défilé les plus grandes voix et les plus grands danseurs du monde. Mais derrière le faste et les soirées de gala, le temple de l’Opéra de Paris cache bien des secrets. Une histoire riche faite de petits détails et d’anecdotes insolites. Voici quelques exemples.

« Le plus grand opéra du monde »

5 janvier 1875, après 14 ans de travail dirigé par l’architecte Charles Garnier, le monument commandé par Napoléon III, qui a coûté 36 millions de francs-or (329 millions d’euros aujourd’hui), a été inauguré en grande pompe par Mac Mahon, président de la République, en présence de 2 000 invités venus de dans toute l’Europe, y compris les têtes couronnées. Il a fallu travailler dans l’urgence pour livrer le monument à temps. Le jour de l’inauguration, la peinture était à peine sèche.

“Quand il a ouvert, c’était le plus grand opéra du monde, haut la main: 173 mètres de long, 125 mètres de large”, explique le guide-conférencier Jean-Jacques Serres à l’AFP, à l’occasion d’une visite du bâtiment. Avec 27 mètres de profondeur, 48 mètres de largeur (backstage compris), 60 mètres de hauteur, sa « scène est la plus grande ». C’est ttrois fois la taille d’une scène de Broadway ! » Depuis, il a été dépassé par celui de Bastille, le plus grand opéra d’Europe, avec sa salle immense et sa scène colossale permettant de stocker les décors sans avoir à les démonter.

Combat de coqs entre Haussmann et Garnier

Actuellement cachée par une bâche installée pour cause de rénovation, la façade du Palais Garnier, composée de matériaux polychromes, masques dorés, médaillons et allégories, frappe par son opulenceet contraste avec l’architecture rigoureuse du baron Haussmannien.

” LE deux hommes ne s’entendaient pas. Haussmann avait construit autour d’elle des immeubles un peu plus hauts que prévu. Garnier, en colère, a ajouté quelques mètres à sa façade», raconte le guide.

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La loge numéro 5 est hantée

L’intérieur est également majestueux, entre son escalier monumental, ses différents marbres, sa grande cheminée flamboyante. Si le bâtiment, classé « monument historique » en 1923, est ainsi visité chaque année – un million de personnes en 2023 –, c’est aussi pour les toiles aux couleurs vives et les figures aériennes cousues au plafond de la salle, signées Marc Chagall. Cette commande, hommage à 14 compositeurs d’opéra et de ballet, est venue du ministre de la Culture André Malraux en 1964, qui appréciait peu le plafond original, endommagé, de Jules-Eugène Lenepveu.

Et qu’en est-il de la scène qui a vu passer les plus grands danseurs de la Russe Tamara Toumanova au Français Patrick Dupond, en passant par les voix de Maria Callas ou de Fiodor Chaliapine.

Les légendes qui ont habité le théâtre ne sont pas toutes faites de sang et d’os, comme le case numéro 5 : “C’est celui qu’Eric le fantôme avait réquisitionné, dans le roman de Gaston Leroux”, explique M. Serres. L’auteur de Le Fantôme de l’Opéra (1910) avait imaginé ce personnage qui, cachant sous un masque un visage abîmé par un accident, venait écouter une soprano dont il était amoureux.

Un lac souterrain et des cabestans

Au cinquième étage, il y a… un lac. Ou plutôt, un énorme réservoirutilisée par Garnier comme contrepoids pour stabiliser les fondations du bâtiment, une eau précieuse puisque “le feu était le principal ennemi des salles de spectacle”, rappelle M. Serres. « Aujourd’hui, le réservoir est utilisé par les pompiers » pour pratiquer la plongée en milieu fermé.

Ne compare-t-on pas souvent le Palais Garnier à un grand paquebot ? La métaphore prend tout son sens dansancienne salle des machines où s’alignent des rangées de cabestans et de cordages. Géré par les anciens marins à l’aide de contrepoids, ils servaient à relever ou à baisser les rideaux et les toiles en trompe-l’œil stockées bien plus haut, au-dessus de la scène. Depuis, ils ont été remplacés par des moteurs électriques.

Un abri pendant la Seconde Guerre mondiale

En levant la tête, on aperçoit le premier dessous et sa trappe, qui permet de disparaître Giselle, l’héroïne du ballet, tandis que, sur un mur, on trouve l’inscription « abri A ». C’est parce que l’Opéra a servi de refuge “aux gens du quartier pendant la Seconde Guerre mondiale”, explique le guide. Une ligne « H » pour hauteur marque le niveau d’eau lors de la crue du 31 janvier 1910.

Un éléphant et des petits rats

Un jour, un éléphant s’introduit dans les entrailles de Garnier. UN escalier dit « éléphant » l’atteste : il a vu passer un pachyderme prêté par un cirque pour une représentation de Indes galantes par Rameau.

Le bestiaire de l’Opéra ne s’arrête pas là. Vous avez certainement déjà entendu parler du fameux petits rats? Mais peu importe à quel point vous cherchez, vous ne les trouverez pas ici. Aux étages supérieurs, seules les loges personnelles ou collectives des 154 danseursballet et, au sommet, cinq studios de répétition. Les futurs danseurs en formation s’installent en 1987 dans une école à l’architecture contemporaine située à Nanterre.

Avec l’AFP.

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