“C’est un pouvoir qui vous envahit et vous paralyse”

“C’est un pouvoir qui vous envahit et vous paralyse”
“C’est un pouvoir qui vous envahit et vous paralyse”

Les lecteurs de Camilla Läckberg pourraient être surpris, car votre Erica est bien plus brillante que celle des romans…

Julie de Bona C’est pour ça que ça m’intéressait. S’il avait fait plus sombre, je n’aurais peut-être pas été la bonne personne. Ce qui m’a plu, c’est justement son côté ensoleillé. Erica est une petite friandise acidulée, passionnée, excitante et insupportablement irrésistible. Lorsqu’elle revient dans sa ville natale de Port-Clément, elle a perdu ses parents, son copain l’a quittée car elle ne peut pas avoir d’enfants et sa sœur ne lui parle plus vraiment. Elle a donc un immense besoin d’amour. Et du coup, elle va être réanimée grâce à une enquête.

Julie de Bona parle de son métier d’actrice

Les œuvres de Camilla Läckberg vous étaient-elles familières ?

Pas du tout, car je ne suis pas un grand fan des thrillers. Mais je les ai lus avant de commencer le tournage. Comme je suis très anxieux, j’ai besoin de beaucoup, beaucoup de préparation en amont. Plus je travaille, plus je deviens mon personnage, et plus mes peurs disparaissent. Sans cela, je serais pétrifié en arrivant sur le plateau. Il faut savoir que j’étais très timide. Ma mère m’a fait essayer le théâtre quand j’avais 7 ans, mais quand je suis monté sur scène, pas un mot ne sortait de ma bouche. C’était ma première expérience sur scène !

N’êtes-vous pas plus détendu avec le temps et l’expérience ?

Peut-être un peu, car maintenant je maîtrise mieux mon « art ». C’est-à-dire que je sais où je dois aller pour prendre le personnage en main. Mais je peux toujours avoir mon cœur qui bat si fort que les ingénieurs du son peuvent l’entendre. Je ne parle même pas de théâtre ! Avant de monter sur scène, je veux mourir. Je me dis : “Mais tu es complètement folle, pourquoi es-tu devenue actrice ?” » Enfin, vous vous lancez et, au fur et à mesure que vous avez travaillé, le plaisir commence. Je crois qu’il y a pas mal de gens très timides parmi les acteurs, qui ont choisi cette voie pour combattre le mal par le mal.

Quand j’étais plus jeune, j’étais submergé par mes sentiments

Est-ce votre cas ?

Peut-être que oui, inconsciemment. En tout cas, il était vital pour moi de trouver un moyen d’expression pour faire sortir toutes mes émotions. Je suis HPE (haut potentiel émotionnel, ndlr). Quand j’étais plus jeune, j’étais submergé par mes sentiments. La moindre chose prenait des proportions énormes dans mon corps et dans mon cœur. C’est un pouvoir qui vous envahit et vous paralyse. Au fil du temps, j’ai réussi à apprivoiser et comprendre mon hypersensibilité.

 
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