Œuvres créées par un collectif d’artistes et graffeurs ayant choisi de rester anonymes. « Polis », à la chapelle de l’Observance à Draguignan, interroge notre place au sein de ce vaste territoire commun que nous partageons tous.
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En entrant dans la chapelle de l’Observance de Draguignan, il faut savoir lever les yeux. Suspendues au-dessus de nous : des chaussures accrochées à un fil avec leurs lacets.
Suspendues à 15 mètres de hauteur, ces chaussures séduiront à coup sûr les visiteurs. C’est l’objectif de l’exposition « Polis ».
Un peu plus loin, une autre œuvre pose question : un bateau, appelé le Radeau de Lampedusa, avec, à son bord, un enfant prosterné et des valises.
“Cette œuvre fait référence à ce qui se passe en Méditerranée“, explains Laurène Cendrey, cultural mediator at the Observance Chapel.
Le sujet de l’exposition est vraiment d’interroger la question du territoire, la question des limites.
Laurène Cendrey, médiatrice culturelleà France 3 Côte d’Azur
Laurène Cendrey continues: “Où sont les frontières ? Où sont les limites ? Que peuvent faire les gens pour déménager vers un autre territoire ?“
Ces œuvres ont été créées par un collectif d’artistes anonymes : de graphistes et plasticiens de toute l’Europe. Parmi leurs créations, on retrouve également des toiles peintes à l’aide d’extincteurs dans l’ancienne cave coopérative de Draguignan.
“Une partie du collectif a investi ce lieu, installé des toiles dans différents espaces puis les repeint à l’aide d’extincteurs.“, explains Jérôme Cavalière, the curator of the “Polis” exhibition. “Tout le lieu était investi en peinture, tout était recouvert et, ensuite, nous récupérions les tableaux pour les exposer.“
(Faux) Unes de bandes dessinées avec des visages de dictateurs.
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© Frédéric CERULLI/FTV
Un peu plus loin, ce sont les portraits de Mussolini, Bachar El-Assad ou Staline qui attirent le regard.
Les dictateurs, moqués à la Une bandes dessinées Américains.
Il est fait pour choquer, bien sûr, pour remuer les consciences. Il y a des images qui sont trash, c’est intentionnel.
Corinne Assez, directrice de l’action culturelle à la mairie de Draguignanà France 3 Côte d’Azur
“Nous voulons que la personne qui part d’ici se pose plein de questions“, assumes Corinne Assez.
Alors, si vous aussi vous avez envie de vous challenger, l’exposition « Polis » est visible jusqu’au 25 janvier à la Chapelle de l’Observance à Draguignan.
