Les revenus de retenue à la source a augmenté de 32% en Belgique, atteignant 6,6 milliards d’euros sur les onze premiers mois de 2024. Ce bond significatif reflète des ajustements fiscaux et des politiques ciblées sur les revenus d’intérêts et les dividendes.
Cette augmentation alimente les débats sur l’équité fiscale et les stratégies budgétaires du gouvernement fédéral. Les ajustements proposés pourraient perturber le paysage fiscal des épargnants à l’avenir.
Une augmentation impressionnante des revenus en 2024
Selon le Service public fédéral Finances, les recettes provenant de l’impôt à la source, un impôt appliqué aux revenus d’intérêts et de dividendes, ont bondi de 1,6 billion d’euros par rapport à l’année dernière, pour atteindre 6,6 milliards d’euros. Cette croissance est attribuée à la combinaison de revenus financiers plus élevés et de réformes fiscales renforçant le recouvrement. Le précompte mobilier est actuellement appliqué à un taux préférentiel de 15% sur les intérêts supérieurs à 1 020 euros pour les comptes d’épargne, ce qui favorise les petits épargnants tout en taxant les revenus plus élevés.
Ce système est cependant remis en cause par la Commission européenne, qui le juge discriminatoire envers d’autres types d’investissements comme les fonds ou les actions. Face à ce constat, la Belgique pourrait être contrainte de modifier ce régime, avec des conséquences sur l’épargne et les investissements. Les discussions autour de ces changements ont également relancé le débat sur l’équité fiscale entre les différentes catégories de revenus du pays.
Propositions divergentes sur la réforme fiscale
Le succès des recettes 2024 s’accompagne de propositions divergentes pour réformer le prélèvement à la source. Là N-VA et leOuvrir le VLD présenté des alternatives visant à réduire les tensions autour des seuils d’exonération et des taux applicables. Alors que la N-VA propose une dérogation étendue aux 2.000 euroscouplé à un taux progressif atteignant 30%, l’Open VLD privilégie une approche modérée avec une dérogation à 1.800 eurostout en maintenant le taux actuel de 15%.
Ces propositions interviennent dans un contexte où la fiscalité belge est sous le regard attentif des institutions européennes ainsi que de nombreux acteurs économiques. Là Cour de justice européenne a été saisie pour statuer sur l’éventuelle non-conformité du régime belge aux règles de l’Union. Dans le même temps, les avis d’organismes tels que Testachats et la Cour des comptes devraient guider les décisions. Ces débats reflètent la complexité de trouver un équilibre entre l’équité fiscale et les incitations à l’épargne.