Le chef de la police d’Ottawa demande que le « féminicide » soit ajouté au Code criminel

Le chef de la police d’Ottawa demande que le « féminicide » soit ajouté au Code criminel
Le chef de la police d’Ottawa demande que le « féminicide » soit ajouté au Code criminel

Après une année d’homicides et de crimes violents dans la capitale, le chef de la police d’Ottawa demande que le terme « féminicide » soit ajouté au Code criminel canadien.

Le Service de police d’Ottawa (SPO) a utilisé le mot fémicide pour la première fois cette année pour faire référence au meurtre de Jennifer Zabarylo à Stittsville en août. Son mari a été accusé de meurtre.

Le OPP serait, selon lui, le premier corps de police canadien à avoir utilisé le terme dans un communiqué.

La police a encore une fois eu recours fémicide en octobre après le meurtre de Brkti Berhe, poignardée devant ses enfants dans un parc du sud de la ville.

Interrogé sur l’utilisation de ce terme, le responsable de OPPÉric Stubbs a simplement répondu parce que c’était le caslors d’un entretien de fin d’année avec Nouvelles de -.

Jennifer Zabarylo, 47 ans, a été retrouvée morte à son domicile le 25 août, près de Stittsville. (Photo d’archives)

Photo : - / Patrick Louiseize

Le terme fémicide fait référence aux meurtres de femmes motivés par la misogynie ou la haine sexiste.

D’après le chef Talonsl’ajout d’un article consacré au féminicide au Code criminel permettrait de reconnaître l’existence d’un problème systémique de violence contre les femmes et de garantir que les peines prononcées reflètent la gravité de ce crime.

Chaque homicide est tragique. Je ne minimise pas les autres homicides, mais lorsqu’il s’agit de violence sexiste et que l’on voit à quelle fréquence cela se produit, je pense que cela vaut la peine d’être souligné.

Une citation de Eric Stubbs, Chef du SPO

Il a décrit la violence domestique commeépidémie qui monopolise les agents de l’unité de lutte contre les violences conjugales.

Ils avaient tous plus de 20 cas sur lesquels ils enquêtaient activement, a-t-il déclaré. C’est beaucoup trop.

Quels effets sur les violences faites aux femmes ?

L’expert en criminologie Jean-Claude Bernheim estime cependant que cet ajout aura peu d’effet sur les violences faites aux femmes.

Ce n’est pas parce qu’on a criminalisé le viol conjugal qu’on a eu un effet positif sur la réalité à laquelle sont confrontées les femmes, explique M. Bernheim. C’est dans ce sens qu’il faut voir les problèmes sociaux ; nous devons comprendre leur dynamique pour intervenir et l’empêcher.

The Regroupement des houses de assistance pour les femmesvictims de violence would rather like Bill C-332 to criminalize coercive control to be adopted.

Ce type de contrôle inclut des manifestations d’abus plus sournois, telles que la surveillance, le dénigrement, le contrôle financier et l’isolement.

Il y a des femmes qui veulent porter plainte et ça ne marche pas. Il y a même des policiers qui voudront porter des accusations et remplir des documents et cela ne fonctionne pas parce que certaines formes de violence ne sont pas reconnues par la loi.» affirme la présidente du groupe, Annick Brazeau.

Un porte-parole du ministre de la Justice, Arif Virani, explique par email que notre gouvernement examine la façon dont le système de justice pénale répond aux cas de féminicide […] et comment nos lois peuvent être renforcées.

Elle ajoute que le ministère a appuyé le projet de loi C-332 et collabore avec plusieurs intervenants pour éclairer le travail important visant à éliminer la violence fondée sur le sexe au Canada.

Enquête sur la mort d’Abdirahman Abdi

Dans le cadre du même entretien de fin d’année, le responsable de OPP a abordé d’autres questions brûlantes impliquant la police.

En décembre, une enquête du coroner a conclu que la mort d’Abdirahman Abdi en 2016 était un homicide. Le Canadien d’origine somalienne est décédé au lendemain de son arrestation violente par deux policiers d’Ottawa alors qu’il traversait une crise de santé mentale.

L’affaire Abdirahman Abdi résumée en moins de 3 minutes

Photo : -

Le jury de l’enquête a formulé 57 recommandations visant à prévenir des décès similaires.

Près de la moitié de ces recommandations concernent OPP. Le chef Talons estime qu’il faudra du temps pour les mettre en œuvre, mais que la police en fera une priorité.

Il est clair qu’il nous reste encore du travail à faire, mais je ne dirais pas que nous n’avons rien fait depuis ce décès et que nous allons maintenant commencer.

Financement de la police

L’année 2024 est la première d’un plan triennal visant à stabiliser les effectifs du OPP. Ce plan prévoit une augmentation des effectifs d’environ 125 à 150 agents ou civils.

Selon le chef de OPPcet investissement est nécessaire car les unités sont débordées et les heures supplémentaires atteignent de nouveaux sommets.

Il y a quasiment une manifestation par jour, souligne M. Talons. Certains d’entre eux ne posent pas de problème à la police, mais d’autres oui.

Avec les informations d’Arthur White-Crummey, - Nouvelles

 
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