Vincent Damphousse, ancien capitaine des Canadiens de Montréal et champion de la Coupe Stanley en 1993, ne brille pas seulement par son impressionnante carrière sur la glace.
Depuis 25 ans, il s’est également fait remarquer dans le monde des affaires grâce à son implication au sein du Groupe Scandinave, une chaîne de spas nordiques qui ne cesse de croître partout au Canada.
Mais malgré sa réussite entrepreneuriale et ses 37 millions de dollars amassés en tant que joueur de la LNH, une récompense lui échappe encore : une place au Temple de la renommée du hockey.
Reste que son portefeuille est déjà immortel.
En 1999, le Scandinave Spa de Mont-Tremblant ouvrait ses portes au bord de la rivière du Diable. À l’époque, Damphousse était encore un joueur de la LNH, mais son instinct d’entrepreneur le poussait à investir dans ce projet unique, malgré les risques qu’il comportait.
« Le succès a été instantané grâce à la situation exceptionnelle »il se souvient.
Depuis, l’entreprise s’est développée en ouvrant des succursales à Whistler, Blue Mountain et dans le Vieux-Montréal. Aujourd’hui, le Scandinave Spa est reconnu comme un incontournable pour ceux qui cherchent à se déconnecter de la frénésie de leur quotidien.
Cependant, ce succès ne s’est pas fait sans difficultés. L’ouverture du spa à Whistler en 2010, juste avant les Jeux olympiques, a été marquée par des dépassements de coûts et des retards, créant un stress financier important.
“C’était le moment le plus difficile, mais nous en sommes sortis plus forts”dit Damphousse avec fierté.
En 2022, Vincent Damphousse prend un tournant décisif dans sa carrière entrepreneuriale en rachetant les actions de ses associés pour devenir actionnaire majoritaire du Groupe Scandinave.
Une décision audacieuse qui prouve sa volonté de pousser l’entreprise encore plus loin.
“C’était le plus grand geste de ma vie et j’en suis très fier”il confie.
Avec 51 % des actions, il dirige désormais l’entreprise le Fonds de solidarité FTQ. Sa vision ? Trouver des sites naturels parfaits pour poursuivre l’expansion de sa chaîne à travers le Canada, avec une nouvelle ouverture prévue hors Québec d’ici 2027.
Malgré ses millions et son influence dans le monde des affaires, Vincent Damphousse admet qu’il lui manque encore quelque chose : une place au Temple de la renommée du hockey.
Lorsqu’il aborde le sujet, il le fait avec humour et humilité, rappelant qu’il a déjà été intronisé… au Temple de la renommée de la LHJMQ en 2011.
Mais l’injustice reste flagrante. Avec 1 205 points en 1 378 matchs, Damphousse dépasse largement les statistiques de certains joueurs déjà intronisés, comme Guy Carbonneau, qui a été admis au Temple avec seulement 663 points en 1 318 matchs.
Carbonneau était un joueur défensif d’élite, mais cela ne le rend pas sérieux.
Sa compagne, France Margaret Bélanger, présidente « Sports et divertissement » du Groupe CH, pourrait-elle jouer un rôle dans cette reconnaissance tant attendue ?
Leur relation a souvent été au centre de discussions et d’intrigues autour de leur relation et des liens passés de Bélanger avec Marc Bergevin.
Mais au-delà des ragots, le couple incarne une force unie, animée par une ambition commune. Bélanger, souvent décrite comme une femme influente et redoutable, pouvait utiliser ses contacts pour appuyer la candidature de son homme ;
Vincent Damphousse a tout pour entrer au Temple de la renommée : des statistiques impressionnantes, une carrière marquée par le leadership et une vie après le hockey tout aussi inspirante.
Que ce soit sur la glace ou dans ses projets d’affaires, il a prouvé qu’il était un homme de vision et de courage.
En attendant que justice soit rendue, il continue de bâtir un héritage enviable, transformant des projets comme le groupe Scandinave en succès retentissants.
Si Vincent Damphousse a fait fortune grâce à son sens des affaires, sa carrière financière n’est pas uniquement liée à ses spas.
Il a également joué un rôle crucial dans les coulisses, étant activement impliqué au sein de l’Association des joueurs de la Ligue nationale de hockey (AJLNH).
Véritable défenseur des droits de ses pairs, il a consacré une partie importante de sa carrière à améliorer les conditions des joueurs et à négocier des ententes qui façonnent encore aujourd’hui le paysage du hockey professionnel.
Dès ses premières années dans la LNH, Damphousse a démontré un vif intérêt pour les aspects administratifs et financiers du sport.
Cette curiosité l’a amené à assister aux réunions syndicales et à se familiariser avec les enjeux complexes qui touchent les joueurs.
Dès ses débuts dans la LNH, il s’est intéressé aux aspects financiers de sa carrière, assistant silencieusement à ses premières négociations contractuelles avec les Maple Leafs de Toronto.
« Pour mon premier contrat, j’ai assisté à la rencontre de négociation entre mon agent Pierre Lacroix et le directeur général des Leafs, Gerry McNamara. il se souvient.
« Je n’ai pas dit un mot, mais j’ai appris à négocier. »
Ce premier contact avec le monde des affaires du hockey éveille en lui un sens aigu des responsabilités envers ses camarades joueurs.
Il a vite compris qu’il ne s’agissait pas seulement de signer des contrats, mais aussi de protéger les droits des joueurs actuels et futurs.
Damphousse a participé activement à plusieurs négociations collectives cruciales, notamment lors du lock-out de 2004-2005, l’une des périodes les plus difficiles de l’histoire de la LNH.
Alors vice-président de l’Association des joueurs, il était au cœur des discussions, représentant les intérêts de centaines de joueurs devant les propriétaires de la ligue.
Durant 400 jours d’intenses négociations, il s’est assis à la table avec six autres représentants syndicaux, analysant les propositions, discutant des stratégies et défendant inlassablement les revendications des joueurs.
Son expérience de joueur et son sens financier ont fait de lui un allié indispensable pour l’Association.
Il a pris sa retraite en 2005, juste après le lock-out.
« C’était une période très exigeante, mais je savais que notre rôle était crucial pour l’avenir du sport. » il confie.
« Être impliqué dans ces négociations m’a permis de mieux comprendre les rouages économiques de la ligue et d’apporter une contribution significative à nos membres. »
Au-delà de son rôle formel, Damphousse a également été un mentor auprès de nombreux acteurs, leur expliquant les enjeux complexes des conventions collectives et les encourageant à s’impliquer davantage.
Son leadership était respecté par ses pairs, qui voyaient en lui un homme capable de faire passer l’intérêt collectif avant ses ambitions personnelles.
« Il a toujours vu au-delà du simple présent » témoigne un ancien coéquipier.
« Pour lui, il était essentiel que les joueurs comprennent qu’ils faisaient partie d’un système plus grand qu’eux. »
Après sa carrière sur la glace, Vincent Damphousse a continué de contribuer au bien-être des joueurs. Il a été directeur des relations d’affaires à l’AJLNH jusqu’en 2006, utilisant son expérience et ses compétences pour renforcer l’organisation.
Ce rôle lui a permis de bâtir des ponts entre les joueurs et la ligue, tout en veillant à ce que les ententes conclues demeurent équitables pour les générations futures.
L’implication de Vincent Damphousse au sein de l’Association des joueurs n’était pas qu’une formalité : c’était une mission.
En défendant les droits de ses pairs, en s’impliquant dans des négociations complexes et en assumant des responsabilités qui dépassaient largement le cadre de la patinoire, il a prouvé qu’il était un homme de principes et de convictions.
Aujourd’hui, cet engagement reste l’un des aspects les plus admirés de sa carrière. Alors qu’il continue de se faire un nom dans le monde des affaires, on se souvient de son héritage en tant que défenseur des joueurs, preuve qu’il a toujours été un véritable leader, sur la glace et à l’extérieur.
Cette curiosité et cette envie d’apprendre lui ont permis de développer une compréhension pointue du monde des affaires, qu’il applique aujourd’hui avec brio.
« Nous avons 400 salariés, et je les vois comme une équipe, une famille »il explique.
« Une entreprise, c’est comme une équipe de hockey : il faut travailler ensemble, même avec des gens avec qui on ne s’entend pas toujours, pour atteindre un objectif commun. »
Vincent Damphousse est la preuve vivante que le succès ne se mesure pas seulement en trophées ou en millions. Que ce soit sur la glace ou dans le monde des affaires, il a toujours suivi son instinct et fait preuve de détermination.
Aujourd’hui, il poursuit son expansion au sein du Groupe Scandinave tout en espérant que, tôt ou tard, le hockey saura lui rendre justice.
En attendant, il continue de bâtir son héritage, un spa et une victoire à la fois.
Mais pour lui, et pour sa famille, la véritable consécration reste à venir : un jour, Vincent Damphousse rejoindra les immortels du hockey.
L’injustice doit cesser.