Kaolack, 29 déc (APS) – Une cinquantaine d’entrepreneurs de la région de Kaolack (centre) porteurs de projets dans le secteur agroalimentaire ont reçu leur certificat après deux mois de formation, dispensée par l’Institut de technologie alimentaire (ITA), a constaté l’APS. Samedi.
Cette formation s’inscrit dans le cadre du Projet d’appui au développement des compétences et de l’entrepreneuriat des jeunes dans les filières porteuses (PDCEJ). Ce projet est financé par la Banque africaine de développement (BAD) et le gouvernement du Sénégal.
D’une durée de cinq ans, le projet intervient dans les régions de Dakar, Saint-Louis, Ziguinchor, Thiès et Kaolack.
» Il vise à promouvoir la croissance et l’emploi à travers l’amélioration de la qualité de la main d’œuvre, de la compétitivité des entreprises et de l’entrepreneuriat des jeunes dans les secteurs porteurs de l’industrie et de l’agriculture. », a précisé le professeur Momar Talla Guèye, directeur général de l’ITA.
Dans le cadre de sa mise en œuvre, le PDCEJ a signé une convention avec l’ITA pour la formation de 1000 jeunes et femmes et l’incubation de 200 entreprises du secteur agroalimentaire.
Le directeur général de l’ITA rappelle que « c’est un long processus qui a débuté par une sélection, très démocratique, des bénéficiaires et une formation sur onze modules dont sept modules techniques ».
Les modules portent notamment sur la transformation des céréales et des fruits et légumes locaux, les produits de la pêche et de l’élevage, la fabrication de farines infantiles, la panification et les recettes à base de produits locaux.
Pour Kaolack, l’objectif était de 200 bénéficiaires, mais l’ITA a pu former 208 personnes dans ces domaines et sur d’autres modules transversaux, notamment la gestion des entreprises et la qualité, a précisé le professeur Momar Talla Guèye.
Au niveau des régions d’intervention du projet, un objectif de 1000 bénéficiaires avait été assigné à l’ITA par la BAD. Au final, 1028 personnes ont été formées, soit 65% de femmes, soit 32% des personnes formées au niveau national.
Après cette étape, le directeur général de l’ITA estime qu’il faut s’orienter vers l’endogénéisation et/ou la territorialisation de l’économie pour valoriser davantage les produits locaux dans les différentes zones de production du pays.
Le professeur Guèye assure que l’ITA suivra « fidèlement » ce programme de l’État du Sénégal, puisqu’elle dispose des connaissances et du savoir-faire pour accompagner les unités de transformation.
C’est dans cette optique que l’ITA entend se déployer en région, à travers les agropoles, pour accompagner ce processus de territorialisation des politiques publiques et assurer « une bien meilleure proximité » avec ses cibles.
Il a également indiqué qu’une des missions de l’ITA est de créer des technologies. C’est pourquoi, dans la prochaine phase de ses interventions, l’institut entend implanter des unités industrielles dans le secteur agroalimentaire.
ADE/FKS/ASG