ses dernières années loin d’être drôles, témoigne sa fille Cécile

Par Lucie Gosselin | Éditeur

Journaliste passionné, depuis plus de 10 ans, je réalise des enquêtes, des portraits, des reportages ou des interviews.

Le 6 mai dernier, Bernard Pivot a tiré sa révérence à l’âge de 89 ans. Afin de lui rendre hommage, ses deux filles Cécile et Agnès ont décidé de publier un livre intitulé “Le goût des autres”. Interviewée à propos de son travail dans les pages du Parisien, Cécile a choisi de parler des dernières années de l’homme de lettres et elles n’ont pas été de tout repos.

Bernard Pivot plus autonome : ses dernières années loin d’être drôles, sa fille Cécile en témoigne

Le 6 mai, au lendemain de la fête de ses 89 ans, Bernard Pivot décède à Neuilly sur Seine. Avec lui est parti l’un des plus grands défenseurs de la langue et de la littérature françaises que son spectacle Apostrophes a contribué à se diffuser et à se populariser.

Depuis son décès, sa mémoire est entretenue avec ferveur par Cécile et Agnès, ses deux filles en deuil. C’est ainsi qu’ils ont décidé de publier une œuvre en son hommage. Titré Le goût des autres et édité par Calmann Lévy, le livre rassemble notamment photographies inédites et révèle qui était vraiment Pivot. Cécile, sa fille, dit que pour y parvenir, elle «J’ai lu des dizaines d’articles, revu ses émissions. J’ai souhaité que les photos sélectionnées, tirées de ses albums, soient associées à des documents écrits, des citations, des témoignages, des interviews, des extraits de livres, des tweets… précise-t-elle sur le site Calmann-Levy, où il est publié. Reporter sur le formidable journaliste littéraire qu’il était, mais pas seulement. C’était un passionné de football et de vin, et un fin connaisseur de boissons et de football..

Ce n’était pas drôle pour lui», confie la fille de Bernard Pivot

Tandis que Cécile évoque dans les colonnes de parisien ce dimanche 22 décembre, cette œuvre qui salue la mémoire du grand homme de lettreselle en dit plus surle père qu’il était et sur les derniers jours qu’il a vécu. «Même s’il n’était pas très présent car il travaillait beaucoupcela ne nous a pas empêché de nouer une relation très forte avec lui. Grâce aux livres, j’ai noué une grande complicité. Nous avons eu une enfance formidable. Il était très proche de ses filles. raconte la sœur d’Agnès en racontant des anecdotes précises, notamment ces bijoux qu’il a offerts à ses enfants pour Noël et qu’il est allé chercher dans une brocante de Clignancourt.

Ce père dont sa fille parle avec un amour non dissimulé – et qui n’a pas vécu avec sa dernière compagne – lui manque aujourd’hui. Ainsi, après avoir expliqué qu’elle avait beaucoup pleuré lors de l’écriture de l’ouvrage, elle a confié : « Le 22 novembre était la fête de Sainte-Cécile et c’était la première fois qu’il ne la célébrait pas pour moi. Ce silence était douloureux. Le silence s’est installé au foyer en mai dernier, survenant après des années difficiles pour le journaliste littéraire, comme le raconte encore sa fille Cécile dans cette même interview : « Au cours des quatre dernières années, il était dans une grande vieillesse en perte d’autonomieet ce n’était pas drôle pour lui. Il était merveilleux, ne se plaignait jamais. Au contraire, il n’a cessé de nous remercier, disant qu’il avait de la chance d’être entouré.

C’est pour que le public sache encore mieux cet homme plein de gentillesse que ses filles choisissent aujourd’hui de lui rendre hommage en librairie, en guise de déclaration d’amour posthume.

 
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