Des musées roulants, pour lever les obstacles à l’accès à la culture, c’est le projet des musées mobiles MuMo. Il y en a trois en France. Un de ses musées a quitté Angoulême en octobre. Pour la première fois, il traverse la Nouvelle-Aquitaine. Il a fait escale ce samedi 21 décembre, dans le quartier prioritaire du Vigenal, à Limoges.
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Il s’agit d’un camion rouge et blanc, qui contient à l’intérieur un musée itinérant, appelé MuMo, pour « Musée mobile ». Cet espace muséal d’une trentaine de mètres carrés propose une concentration d’originaux signés par de grands noms de la bande dessinée contemporaine. Une dizaine de visiteurs sont déjà sur place et observent. Les plus petits s’intéressent aux livres placés à leur hauteur.
« Nous n’allons pas avoir que des artistes français ou locaux. Nous avons également des designers anglais, américains, serbes, ukrainiens, explique Candice Labrousse, médiatrice culturelle au MUMO. Le but est de vraiment montrer la diversité des propositions. Chaque artiste a son propre langage. L’objectif de mettre côte à côte toutes ces différentes langues et de pouvoir les relier.
Depuis sa création en 2011, le MuMo a accueilli plus de 172 000 visiteurs. Elle va à la rencontre des habitants en ciblant prioritairement les villages de moins de 3 000 habitants et les quartiers prioritaires de la ville. Selon le musée, un enfant sur trois n’avait jamais visité un musée avant le leur. En partenariat avec le Frac (fonds régionaux d’art contemporain) de Poitou-Charentes, et ville internationale de la bande dessinée d’Angoulême, les œuvres présentées suscitent parfois la nostalgie.
Mathieu, habitant du quartier et passionné de bande dessinée. Il s’arrête quelques instants devant une planche en particulier, c’est celle de FRED, l’auteur de la série Philémon, publiée dans les années 60.
Elle m’a dit que c’étaient des planches originales. Cela donne toujours une certaine émotion de penser que c’est l’un de vos designers préférés qui a touché cette planche.
Mathieuhabitant du quartier
L’exposition s’adresse au plus grand nombre, qu’il soit averti, curieux ou n’ayant jamais osé entrer dans un musée.
En termes d’expérience, nous sommes proches des œuvres d’art. Il n’y a pas de cordon de sécurité comme il pourrait y en avoir. Cela nous permet de bien les observer et de bien les comprendre.
Lola Biardmédiatrice culturelle chez MuMo
« Après, c’est à nous d’alerter sur le fait que ce sont des œuvres d’art précieuses et rares. Il ne faut évidemment pas y toucher. Cela nous permet aussi d’avoir un lieu plus intimiste, moins impressionnant qu’un grand musée », explique Lola Biard, médiatrice culturelle au MuMo.
Le MuMo terminera son aventure à Agen (Lot-et-Garonne), du 30 décembre au 3 janvier. En Haute-Vienne, le musée s’est déjà arrêté à Saint-Bonnet-de-Bellac et à Dorat. Le musée itinérant se déplacera dans le quartier du Val de l’Aurence, à Limoges, les 26 et 27 décembre 2024.