Un enthousiasme partagé. Et les yeux des enfants suivis de l’hôpital du Morvan qui brillaient comme les guirlandes lumineuses d’un sapin de Noël… Nolwenn Corre, chef étoilée, accueillait ce samedi 21 décembre 2024, au matin, dans son Hostellerie de la Pointe Saint-Mathieu, à Plougonvelin, un atelier pâtisserie de Noël de deux heures, avec quatre enfants accompagnés de leurs parents. Au programme : une bûche revisitée, en forme de sapin décoré. Les enfants ont pu tambouriner avec les biscuits, mélanger les produits, farine, beurre, sucre, verser le chocolat… Saupoudrer de perles colorées.
Parmi eux, Naël, 7 ans, passionné par le Titanic et très élégamment habillé. “Quand on voit au début, ça ne donne pas envie mais ça va devenir de plus en plus beau et ça va être difficile de se retenir”, prédit-il en plein atelier, juste après le goûter. Lui qui cuisine parfois avec ses parents envisage déjà d’exercer ce métier. “Je cuisine beaucoup à la maison, principalement des gâteaux”, raconte aussi Edgar, 10 ans, qui se considère comme… un pâtissier.
Pour les enfants malades ou décrocheurs
Créée en février 2020 par une ancienne Chemisière Rose, Marie-France Roche, l’association « Un enfant, un avenir », qui organisait l’événement, a pour objectif de donner des perspectives aux enfants malades ou décrocheurs. « Aujourd’hui, notre périmètre d’action se situe dans le Finistère avec plus de 80 % des enfants bénéficiaires provenant du CHU du Morvan à Brest. Nous avons également un partenariat avec Ildys », indique l’association.
« A ce jour, 418 enfants ont bénéficié des actions pour 2024. Concrètement, nous organisons des rencontres avec des professionnels inspirants, des sorties qui font rêver pour que l’enfant se projette dans une carrière ou tout simplement sorte de son traitement quotidien ». La météo n’a pas permis la sortie en mer prévue avec la SNSM mais l’atelier pâtisserie a enchanté les participants.
Les traitements changent énormément les goûts des enfants. Cela leur permet de récupérer la nourriture.
“Adaptez simplement la recette pour les enfants”
« Avec l’hôpital, nous avons pu bénéficier d’enfants passionnés, en petit nombre pour cette première, avec des chefs qui leur transmettent cette magie », a expliqué Karine Mercier. « Les traitements changent énormément les goûts des enfants. Cela leur permet de récupérer la nourriture. C’est un moment ludique et ils peuvent s’inspirer du métier de boucherie », poursuit Nolwenn Cuillette, également de l’association « Un enfant, un sourire ».
« Pour nous, c’était naturel de dire oui », confie Nolwenn Corre. « Le projet était si bon qu’il n’a pas pris beaucoup de -. Il suffit de travailler un peu la recette en amont pour l’adapter aux enfants, pour la rendre ludique. Mais il y a un biscuit que nous utilisons au menu. Ils passent une très bonne matinée avec nous. Nous aussi, parce que ça change nos habitudes, parce que ça apporte une dose de bonne humeur et d’énergie… ».
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