Le Moulin de Pascale, chambres d’hôtes à Espelette, a certes ralenti en cette saison hivernale, mais ce samedi 14 décembre, il y a eu quelques bouleversements d’habitude. L’association Les Artemisias a présenté sa première manifestation, « Sacré-es », après avoir dû l’annuler le week-end précédent en raison du mauvais -.
Quatre artistes ont ainsi rythmé l’après-midi, profitant des rares clairières ou de la chaleureuse salle du moulin, de l’ambiance cosy autour des bougies et du conte « La voix des sables » d’Henri Gougaud, narré par Isabelle Etcheverry.
La danseuse Marie-Pierre Tellechea est habituée des spectacles et sait s’adapter aux lieux, elle est apparue ici du ruisseau, telle une naïade naissante avant de se laisser rayer sa robe par les ronces et de finir en toute légèreté, libérée de ses chaînes végétales. . Ce tableau original et magnifique a été mis en musique par Sonia Kavyrchine qui a interprété un morceau de sa composition à la flûte traversière.
Une expérience participative
La rue se prêtait aux toiles géantes créées par Marion Bénard qui abandonnait sa blouse d’infirmière au profit d’un tablier de peintre.
Le public présent n’était pas que des observateurs, ils ont pu participer à un atelier gestuel animé par Marie-Pierre Tellechea. « Ce qui m’a surpris, c’est qu’on ne se connaissait pas mais le sentiment est passé. C’est un échange de rencontres, c’est habituel au moulin mais ici, contrairement aux autres jours où j’accueille mes clients, je me laisse emporter ! », se réjouit Pascale Gueslot, copropriétaire du moulin, aux côtés de son fils Léo Briceno.
Les Artemisias promettent de nouveaux événements de ce type, respectant le projet de l’association : proposer des performances artistiques itinérantes, participatives, multidisciplinaires et évolutives, mettant en avant des valeurs de connexion, de communauté humaine, d’échange d’outils de création, de partage de sens et d’accessibilité. « Nous pensons que la créativité permet d’intégrer de manière fluide savoir et apprentissage, que le partage d’une émotion esthétique et sensorielle brise les résistances », confie Marion Bénard.