Aides aux transports, aux routes, aux collèges… en crise, le département de l’Essonne adopte des mesures d’économies

Aides aux transports, aux routes, aux collèges… en crise, le département de l’Essonne adopte des mesures d’économies
Aides aux transports, aux routes, aux collèges… en crise, le département de l’Essonne adopte des mesures d’économies

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Thibaut Faussabry

Publié le

17 décembre 2024 à 20h15

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Cinquante millions d’euros, c’est le montant des économies que le Département de l’Essonne doit réaliser dans ses dépenses de fonctionnement pour présenter un budget à l’équilibre en 2025. Le lundi 16 décembre 2024, l’assemblée départementale un approuvé le rapport d’orientation budgétaire pour l’année à venir. Traverser un crise budgétairela communauté a déjà validé plusieurs mesures d’économies OMS affectera directement Essonniens.

Un budget contraint pour affronter la « tempête »

“Nous naviguons dans le brouillard”, souligne Nicolas Samsoen, le vice-président en charge des finances, en faisant référence au contexte national très incertain après le renversement du gouvernement de Michel Barnier et l’absence de loi de finances pour 2025.

Depuis deux ans, le Département est soumis à une violent effet de ciseaux sur ses finances avec un de ses principaux revenus (droits de mutation à titre onéreux) en érosion (-40% en deux ans), car dépendant de la dynamique du marché immobilier.

A cette première lame s’ajoute une seconde qui constitue la augmentation continue des dépenses obligatoires, en raison des besoins sociaux et d’une population qui ne cesse d’augmenter.

Dans la tempête, nous souhaitons maintenir deux cap : ne pas commettre d’illégalité en votant un budget déficitaire et sortir de cette situation avec un navire qui ne soit pas en trop mauvais état.

Nicolas Samsoen
Vice-président chargé des finances et de l’efficacité des politiques publiques
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Trois leviers activés pour faire des économies

Pour ce faire, le rapport d’orientation budgétaire prévoit d’économiser 16 millions d’euros dans le dépenses dites « de base » qui regroupe les dépenses sociales, les collèges et le service départemental d’incendie et de secours.

Avec mesures de gestion internele Département compte également réaliser 8 millions d’euros d’économies.

Mais le levier sur lequel la communauté actionne le plus est celui de dépenses dites « facultatives » : 26 millions d’euros en moins, notamment pour la culture, le sport, la vie associative ou encore les aides à la mobilité.

Aides à la mobilité réduite pour étudiants et personnes âgées

Sur ce dernier point, la majorité a choisi de supprimer la carte de taxi, mettant en évidence un faible nombre d’utilisateurs.

Quant au transport scolaire, il n’y a pas de suppression, comme ce fut le cas dans les Yvelines, mais une réduction de la contribution aux cartes Imagine’R et Scol’R augmenter les frais restants pour les familles (avec des tarifs adaptés pour les étudiants boursiers).

Enfin, la carte Améthyste, réservé aux personnes âgées ou handicapées, sera moins soutenu par le Département qui justifie cette mesure en évoquant la nouvelle politique tarifaire d’Île-de- Mobilités qui proposera, à partir du 1er janvier 2025, des tarifs plus avantageux.

Le « Tremplin Jeunes Citoyens » réduit sa taille

De son côté, le dispositif « Tremplin Jeunes Citoyens », qui permet à des jeunes d’effectuer des missions d’intérêt général en échange d’un coup de pouce financier, ne sera temporairement plus accessible aux 18 – 25 ans, à recentrer sur les collégiens de 12 à 15 ans et à maintenir pour les 15-17 ans.

Lorsqu’il s’agit de dépenses d’investissement, l’impact est encore plus fort. Alors que le plan pluriannuel 2022-2028 prévoyait environ 300 millions d’euros par an, le rapport d’orientation budgétaire a abaissé ce montant à 200 millions d’euros.

Une mesure de grande ampleur qui a des conséquences directes : d’une part, la maintien des années blanches pour les subventions.

La construction du collège de Gif-sur-Yvette reportée

Des projets seront également reportés comme travaux sur la RN6 et la construction de l’un des huit nouveaux collèges qui doivent voir le jour dans l’Essonne, en l’occurrence celui de Gif-sur-Yvette, qui sera reportée sans qu’une nouvelle date n’ait encore été fixée.

Par ailleurs, les investissements récurrents qui concernent essentiellement entretien des routes et des bâtiments sera également réduite.

« Si ça dure un ou deux ans, ce ne sera pas dramatique, mais Il n’est pas nécessaire que cela dure plus longtemps.souligne Nicolas Samsoen.

Les aides aux communes réduites, mais pas supprimées

LE “Terre d’Avenirs Contracts”, qui permettent de soutenir les investissements municipaux, seront maintenus.

Cependant, le les montants versés seront réduits de 20% (le montant plancher reste à 150 000 €) et la durée entre la signature de deux contrats sera allongée d’un an.

«Ces contrats permettent au soutien à l’économie de l’Essonne avec 70 % du montant de l’investissement bénéficiant aux PME du département, contribuant ainsi à l’emploi local », assure Michel Bournat, vice-président chargé des partenariats avec les territoires.

Dans les rangs de Groupe Naturellement Essonneles élus ne valident pas les choix faits par la majorité dans ce rapport d’orientation budgétaire, votant contre son adoption.

« Ceux qui paient au final, ce sont les Essonniens »

« Les associations culturelles, sportives et sociales subiront une violente rupture de leur budget », déplore Olivier Thomas, conseiller départemental du canton des Ulis.

Marie-Claire Arasa, élue sur le canton de Sainte-Geneviève-des-Bois, s’inquiète de la fin de l’assistance à distance gratuite pour les personnes âgées et la « pression » qui sera mise sur le personnel des collèges et des établissements médico-sociaux.

« Ceux qui paient au final, ce sont les Essonniens », regrette Olivier Thomas qui appelle à « tout remettre sur les rails », d’ici l’examen du budget initial 2025, prévu le 3 février.

Plus mesuré, le président du Département François Durovray a exprimé son souhait que les prochaines semaines jusqu’au vote du budget soient « mises à profit par tous les élus pour faire bouger les lignes ». faire preuve de responsabilité » à l’heure où la réalité budgétaire oblige la collectivité à faire des choix « qui ne sont pas agréables ».

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