«Ils ont bien arrangé ça» [en parlant du défunt dans son cercueil]J’ai entendu cela 1000 fois.
Un couple nous a parlé pendant près d’une heure devant le cercueil de mon grand-père, avant de se rendre compte qu’il s’était trompé de pièce et qu’il était mort de la mauvaise façon !
C’est peut-être pour ça que les comédies se déroulant dans une maison funéraire m’ont toujours fait rire. A commencer par cette scène d’Elvis Gratton où Linda passe des larmes aux rires en racontant les actes de son défunt Bob, avant que le cercueil ne tombe et n’endommage le King.
“Skip to the Parlor” est une nouvelle comédie qui se déroule dans une maison funéraire.
Viens au salonla nouvelle comédie sur une famille de croque-morts, ne sera certainement pas aussi burlesque, même si elle oscillera entre rire et émotion. Dès la sortie du four [crématoire]cette série de 10 demi-heures arrive sur vos écrans le mercredi 8 janvier à 21 h, sur TVA.
Pour une fois, pas besoin de plateforme, c’est gratuit.
L’idée est née lorsque Jean-Michel Anctil et Louis-Philippe Dandenault, qui se connaissaient à peine, se sont croisés lors de funérailles. Le - fut long, les deux se mirent à se parler et à rire, à rire, jusqu’à éclater de rire, au point de s’isoler pour ne pas déranger les autres.
Anctil s’est ensuite tourné vers Dandenault, lui proposant l’idée de créer un duo dans une série. Il ne restait plus qu’à trouver l’histoire et les bonnes personnes pour la mettre en images.
Coproduit par Attraction et Trinome et Filles, Viens au salon commence lorsque Pierre-Guy Ostiguy (Vincent Bilodeau), de la Maison funéraire Ostiguy et Frères, décède subitement.
Seule à la direction, sa belle-sœur Paulette (Chantal Baril), sur le point de partir en camping-car en Floride avec son chum Raynald (Roger Léger), a du mal à laisser le salon aux mains de son fils Daniel (Jean-Michel Anctil). ), parfait pour s’occuper des morts, mais terriblement maladroit avec les vivants.
Le deuxième fils de Paulette, Luc (Louis-Philippe Dandenault), s’en sortirait encore moins bien. Ancien joueur de la LNH, il est irresponsable, endetté et se met constamment en difficulté. Tout le contraire de son frère Daniel.
On comprend vite que les deux frères vont devoir apprendre à travailler ensemble, étroitement encadrés par leur maman Paulette. Mais bien sûr, les choses vont mal se passer.
Il s’avère que Luke a un point particulièrement faible : il a peur des morts. Pas question pour lui de descendre à la salle d’embaumement, où il n’a plus mis les pieds depuis l’âge de sept ans.
Daniel, quant à lui, est passé maître dans la préparation des morts.
Même si Viens au salon n’est pas du calibre de De beaux inconfortselle nous fait passer un bon moment. Nous sommes curieux de savoir comment ces deux-là parviendront à faire fonctionner le salon malgré leurs différences.
Jean-Michel Anctil habite complètement son personnage. On le sent à l’aise dans ce rôle d’homme un peu coincé, maladroit, mais bien intentionné et calme. Seul son frère parvient à le mettre en colère.
L’humoriste préfère désormais jouer à la scène, notamment parce qu’il joue les textes des autres, moins de pression sur ses épaules, et qu’il n’est plus seul, mais entouré de collègues de travail.
« S’il y a des gens qui ont vécu un deuil, j’espère que cela leur fera du bien. […] Lors de mes funérailles, je veux que les gens rient, pas pleurent.
— Jean-Michel Anctil
Parlant de morts, Jean-Michel Anctil précise que son personnage de capitaine de police dans Alertes est effectivement mort dans le dernier épisode, si vous vous posiez encore la question.
Chantal Baril, que je trouvais exceptionnelle dans Faits diversne déçoit pas en mère surprotectrice de son fils Luc, dont elle laisse tout passer.
C’est elle qui a les répliques les plus drôles, comme lorsqu’elle fait remarquer à Daniel, en plein embaumement, que la dépouille de son beau-frère est maquillée trop sombre.
« Baissez-le de deux tons ! Je viens de voir la couronne funéraire, ça va être offensant !
L’auteur Maxime Caron affirme que ce n’est rien comparé à tout ce que lui ont dit les thanatologues consultés pour la série.
« On dit des choses bien pires ! C’est le quotidien pour eux. […] On m’a dit que des gens avaient déjà apporté les mauvais dentiers aux défunts. Si j’avais mis ça dans la série, ça aurait été trop burlesque [burlesque]», confie celui qui faisait partie de l’équipe des auteurs de Mèreentre autres.
Même si on a l’impression que l’exposition des morts est de plus en plus rare, Maxime Caron souligne qu’à l’extérieur des grands centres, un pourcentage très élevé de personnes décédées sont encore exposées dans leurs cercueils, comme au bon vieux -.
Je chicoine, dehors L’oeil du cyclonejoue le nouveau stagiaire, qui arrive au milieu de ce cirque. Une première de classe qui a ses exigences et qui défie Daniel, déjà un as en thanatologie.
Myriam Fournier incarne la fleuriste ésotérique, persuadée que les morts lui parlent et dont Daniel est secrètement amoureux.
Louis-Philippe Dandenault, rarement sollicité pour des rôles comiques, se réjouit d’exploiter enfin ce talent en lui. En le voyant dans son personnage de Luc, on se demande pourquoi on ne lui propose que des rôles dramatiques, souvent de grands criminels.
« La comédie est ce que je voulais faire depuis le début de ma carrière. Il n’y a rien de plus amusant que de faire rire les gens.
— Louis-Philippe Dandenault, qui ne joue que des rôles dramatiques
Viens au salon a été tourné dans une véritable maison funéraire en milieu rural, à Sainte-Martine en Montérégie. Jean-Michel Anctil, qui participe activement au développement des intrigues avec Louis-Philippe Dandenault, a dû apprendre les bases du travail de thanatologue, du moins les grandes lignes, pour assurer la crédibilité de son travail à l’écran.
Même si l’oncle apparaît en rêve à son neveu, on nous affirme que la série ne s’inspire pas de Six pieds sous terrecette superbe série HBO qui reste parmi les meilleures que nous ont offert les Etats-Unis et dans laquelle le père parlait à ses proches, même une fois mort.
Viens au salon arrive à point nommé, alors qu’on manque de comédies au Québec; Il est plus difficile de faire rire que de faire pleurer, c’est bien connu.
TVA attend de voir les réactions avant de commander une suite.
LES CÉLÉBRITÉS SAVENT AUSSI CUISINER
Je m’attendais à un spectacle où les stars feraient de leur mieux devant les fourneaux ou prendraient la concurrence à la légère. C’était bien mal connaître la gagnante Eve-Marie Lortie et tous les concurrents de Saison des fêtes des célébrités de MasterChefqui ont tout donné dimanche soir à TVA.
Une explosion de 90 minutes, qui semblait être la moitié et que je vous encourage à rattraper sur TVA+.
Quand j’ai vu Eve-Marie Lortie désespérée de devoir faire une bûche avec comme ingrédient un gâteau aux fruits, qu’elle déteste profondément, j’ai cru que c’était fini.
Au contraire, le dessert a ravi les juges et leur a valu une place en finale.
Même la bûche de crêpes un peu friable de Varda et Fabien Cloutier avait l’air appétissante.
Guillaume Cyr et Nathalie Simard n’ont pas non plus cédé leur place avec leurs plats, impressionnant les juges Martin Picard et Stefano Faita. Tous les six avaient leur place dans cette cuisine.
L’émission a attiré 1 101 000 téléspectateurs, juste derrière Le tricheur de Noëlvu par 1 124 000 dimanche soir. A refaire l’année prochaine.
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