Doux Noël | Se réconcilier avec nos douces affinités

«Je voulais un livre qui pardonne», dit Geneviève O’Gleman à propos de son plus récent ouvrage, Gourmand. Sorti cet automne, ce dernier opus rassemble des recettes entièrement consacrées aux desserts. Pour se faire plaisir, mais aussi pour satisfaire sa gourmandise de manière saine – qui se transmet de génération en génération, apprend-on !

Mais que signifie exactement un livre qui pardonne ? « Les desserts peuvent être très techniques, très complexes, et je ne voulais pas ça », explique la nutritionniste, jointe au téléphone.

Celle qui s’est imposée avec des recettes simples et accessibles – qui ne salissent pas trop la vaisselle ! – recherchait de la flexibilité pour ce projet : elle voulait que les desserts fonctionnent même lorsque l’on modifiait les ingrédients ou prenait quelques libertés.

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PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

Geneviève O’Gleman

La pâtisserie, par définition, est quelque chose de rigide où il faut peser, mesurer et suivre les étapes à la lettre. Je voulais plutôt un livre de desserts qui répondrait aux besoins des familles occupées qui souhaitent se faire des petits plaisirs sucrés, mais sans passer l’après-midi à faire un gâteau.

Geneviève O’Gleman, nutritionniste et auteure

Dans le même esprit, aucune des recettes du livre ne nécessite un équipement de pointe et elles ont toutes été testées avec des ingrédients alternatifs pour inclure des versions sans gluten, sans fruits à coque, sans produits laitiers, etc. « Je voulais que les recettes passent la réalité et faire en sorte que toutes les familles, quel que soit leur niveau d’équipement ou leur expérience en cuisine, puissent réussir mes desserts. »

Il y en a pour tous les goûts sur les pages colorées, qui présentent des gâteaux, des biscuits, des délices glacés, mais aussi des trempettes sucrées ou encore un audacieux milk-shake tiramisu. Si certains plats sucrés peuvent être préparés rapidement un soir de semaine, d’autres sont conçus pour des occasions spéciales. « Il existe plusieurs desserts plus élaborés, que ce soit pour faire la fête ou pour recevoir. » Et on n’y passera pas la journée, assure Geneviève O’Gleman.

Pour mettre fin à la culpabilité

Avec Gourmandla nutritionniste espère aussi – et peut-être surtout – favoriser un rapport sain et sans culpabilité aux desserts. Elle consacre d’ailleurs un texte à ce sujet, inséré entre le rayon des biscuits et celui des gourmandises pour les soirées chargées.

“On ne va pas manger un dessert pour ses valeurs nutritionnelles, ce n’est pas sa fonction première”, explique-t-elle d’emblée. Il y a un côté émotionnel qui y est lié, c’est le moment qu’on partage avec les gens qu’on aime, la pause qu’on s’accorde… Si on prend vraiment le - de s’arrêter et de savourer chaque bouchée, on n’a pas besoin de tout le gâteau, du pourboire. nous satisfera. »

Si on arrête de se priver, on se rendra peut-être compte qu’on cultive toutes sortes d’envies, et pas seulement celle du gâteau triple chocolat, estime Geneviève O’Gleman.

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PHOTO FOURNIE PAR LA MAISON D’ÉDITION

Une relation saine avec les desserts ? C’est possible, selon Geneviève O’Gleman.

On peut avoir des envies de fruit, de fraîcheur, de croquant, de moelleux… Pour moi, c’est un processus hyper important de mettre le doigt sur son envie, puis de la satisfaire. Et ce ne sera pas toujours la grande décadence.

Geneviève O’Gleman, nutritionniste et auteure

De plus, il n’est pas surprenant que de nombreuses personnes aient un penchant pour les glucides, puisque pour nos descendants, il s’agissait d’un besoin non négociable, écrit Geneviève O’Gleman dans le livre. « Saviez-vous que nous sommes tous nés avec une dent sucrée ? Pour nos ancêtres, c’était une question de survie. Le goût sucré indique à nos papilles que la nourriture est riche en énergie, parfaite pour faire le plein jusqu’à la prochaine chasse au mammouth ! »

Même si nous n’avons pas besoin de desserts pour survivre dans nos vies modernes, cette théorie peut néanmoins expliquer notre attirance innée pour les péchés sucrés, insiste Geneviève O’Gleman. « Sachant que nous avons naturellement la dent sucrée, nous n’avons pas à résister à cet amour pour le sucre ; il faut juste apprendre à vivre avec ce désir », conclut-elle.

Trempette Chocolat-Noisettes

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PHOTO FOURNIE PAR LA MAISON D’ÉDITION

Trempette Chocolat-Noisettes

- de préparation : 15 minutes
- de cuisson : 3 minutes
Repos : 30 minutes
Rendement : 625 ml (2 1/2 tasses)

Ingrédients

  • 1 barre de 100 g ou 160 ml (2/3 tasse) de chocolat au lait
  • 60 ml (1/4 tasse) de sucre à glacer
  • 60 ml (1/4 tasse) de beurre naturel d’amande et de noisette (voir note)
  • 60 ml (1/4 tasse) de lait
  • 1 contenant de 237 ml de crème fouettée 35%
  • 15 ml (1 c. à soupe) de noisettes (facultatif)

Préparation

  1. À l’aide de vos mains, au-dessus d’une petite casserole, cassez le chocolat en morceaux.
  2. Ajoutez le sucre, le beurre d’amandes et de noisettes et le lait.
  3. Chauffer à feu moyen-vif pendant 2 à 3 minutes, jusqu’à ce que le chocolat soit fondu, en remuant continuellement. Retirer du feu.
  4. Réserver 15 ml (1 c. à soupe) du mélange chocolat-noisettes à température ambiante pour la garniture. Réfrigérer le reste du mélange pendant au moins 30 minutes pour qu’il refroidisse complètement.
  5. Dans un bol moyen, à l’aide d’un batteur électrique, fouetter la crème pendant 1 à 2 minutes à vitesse maximale, jusqu’à ce qu’elle forme des pics mous. Réserver 15 ml (1 c. à soupe) pour la garniture.
  6. Incorporer le mélange chocolat-noisettes refroidi au reste de la crème en battant pendant 1 minute à vitesse maximale ou jusqu’à ce que le mélange forme des pics fermes. Transférer dans un bol de service.
  7. Répartir le mélange chocolat-noisettes réservé et la chantilly par cuillerées sur la moitié du dip. Avec le manche de la cuillère, mélangez partiellement pour créer un effet marbré.
  8. Hachez les noisettes et garnissez la trempette, si vous le souhaitez.
  9. Servir avec des fruits frais et des biscuits de votre choix.

Du livre Gourmandpar Geneviève O’Gleman

Il est préférable de préparer cette recette le jour même, mais elle se conserve jusqu’à cinq jours au réfrigérateur.

À noter : En plus d’être un peu moins cher, le beurre d’amande et de noisette est bien plus facile à trouver que le beurre de noisette pur. Dans cette recette, l’un ou l’autre fonctionne aussi bien.

Si vous êtes allergique, remplacez le beurre d’amande et de noisette par du beurre de soja ou de pois, et omettez les noisettes en garniture.

Gourmand

Gourmand

Geneviève O’Gleman

Les Éditions de l’Homme

240pages

 
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