Niglo et Niglotte savent sourire. Les hérissons, mascottes du parc d’attractions Nigloland à Dolancourt, ont rencontré de nombreux visiteurs en 2024. Lundi 11 novembre, dernier jour de Nigloween, le compteur s’est arrêté à 750 000 visiteurs. Il s’agit du meilleur score depuis la création du parc en 1987, derrière 2022 et ses 763 mille entrées, lorsque l’emprise du Covid se desserrait et que le besoin de réfléchir à nouveau était fort. « L’objectif en début d’année était de dépasser les 700 000 inscriptions. Si on atteignait le seuil des 730 000, ce serait très bien et au-dessus du bonus», affirme Rodolphe Gélis, président de Nigloland. La deuxième édition du Printemps de Niglo, du 30 mars au 5 mai, a attiré 95 000 visiteurs. Nigloween, une institution amoureuse des parcs, a enregistré 194 000 entrées du 5 octobre au 11 novembre.
Élu meilleur parc d’attractions français, dans la catégorie moins d’un million de visiteurs annuels, par les Parc Fan Awards, Nigloland remporte cette récompense pour la troisième fois consécutive. Le classement a été établi pour moitié par les votes d’un jury professionnel et pour l’autre moitié par les votes des internautes. « Cette reconnaissance publique est très importante pour nos équipes, poursuit Rodolphe Gélis. Nous sommes Thumb qui défie les grands parcs. Ce poste nous convient bien. » Sur le podium de sa catégorie, Nigloland précède le parc animalier PAL dans l’Allier (730 000 inscriptions en 2024) et Fraispertuis-City dans les Vosges (281 000 inscriptions). Dans la catégorie reine, le vainqueur est le Parc Astérix, notamment en compétition avec Disneyland et le Futuroscope.
Verra-t-on un jour le Parc de l’Aube dans cette catégorie ? Rodolphe Gélis ne cache pas qu’il rêve d’atteindre le million de visiteurs par an, mais le chemin est encore long. « Quand je suis revenu en 2017, nous étions à 600 000 visiteurs et maintenant nous en sommes à 750 000. Si nous suivons la même courbe de croissance, nous tendrons vers 850 000-900 000. » et son oncle Patrice, les fondateurs du parc. « Depuis ma naissance et depuis au moins 25 ans, j’entends parler du cap des 500 000 visiteurs ! »
Parmi les leviers pour accroître sa présence, Nigloland mise sur le Printemps, qui devrait prendre de l’ampleur en 2025. Il y aura plus de décorations, une plus grande chasse aux œufs et un nouveau spectacle. Rappelons que le Printemps de Niglo avait attiré 60 000 visiteurs lors de sa première édition. Il ne s’agit en revanche pas d’ouvrir à Noël, comme on le demande souvent à Rodolphe Gélis. « C’est le joker qu’il nous faut pour « tricher » et atteindre le million de visiteurs ! » rit. «Ouvrir à Noël impliquerait de refondre complètement notre organisation et de reporter les campagnes de recrutement. Il y a vingt ans, lorsque Nigloween était créée, c’était une révolution. »
Pour attirer encore plus de monde, le parc misera l’année prochaine sur la qualité de l’accueil. « Nous allons quadrupler le nombre de places de camping-car. Ils seront désormais une centaine. » La capacité d’hébergement sera doublée. L’Hôtel des Pirates et ses 30 chambres pour 4 personnes sont toujours indépendantes mais désormais limitrophes de Cabaïana. Ce projet de 20 cabanes éco-conçues avec des matériaux naturels pourra accueillir 120 personnes supplémentaires. Chaque cabane, entièrement indépendante, est conçue pour 6 personnes. Ouvert depuis quelques semaines, les réservations rencontrent déjà un grand succès. « Nous relançons notre dynamique d’accueil », souffle Rodolphe Gélis. Rien n’existe dans ce quartier depuis 2005. » Acteur majeur du développement du quartier, Nigloland a sollicité la majorité des entreprises locales pour ce nouvel hôtel. Par ailleurs, le restaurant du Pirate Hôtel augmentera considérablement sa capacité d’accueil. 300 personnes pourront en profiter en même temps.
Si Niglo et Niglotte sourient c’est aussi parce que leur maison sera inaugurée début avril avec l’ouverture du parc. Les visiteurs pourront en apprendre davantage sur les deux petits mammifères en découvrant leur monde. La saison 2025 n’a même pas commencé, la direction du parc pense déjà à l’avenir. Rendez-vous en 2026 qui verra le restaurant « Le Terrier » ressusciter et la crêperie doubler sa capacité. Ou même en 2027 avec le lancement des nouvelles montagnes russes à inversion. Un million est-il si loin ?