La Présidence de la République dément avoir fait cette demande au musicien mais reconnaît avoir eu des contacts avec son manager.
Dans un échange avec le producteur de musique Naskid sur la plateforme de streaming Twitch, mardi 19 novembre, DJ Snake a expliqué que l’Élysée lui aurait demandé de supprimer l’un de ses tweets en soutien à la Palestine. Lors du live, l’artiste franco-algérien n’a cessé de réitérer son engagement pour la cause du peuple palestinien. « Ce n’est pas une guerre, c’est un génocidedit-il. Je ne suis qu’un DJ, ce n’est pas mon métier d’aller tweeter le président Macron et de me retrouver en difficulté avec l’Élysée qui appelle ma direction pour lui demander : « Peut-il supprimer le tweet ? Pouvons-nous nous rencontrer ? » Je ne veux rencontrer personne. Finissez-en. Je fais de la musique. »
Cette séquence a été visionnée près de 500 000 fois en une demi-journée, et barrée du message suivant : « Macron a demandé à DJ Snake de supprimer ses posts sur la Palestine ».
Dans un tweet publié le 27 mai, DJ Snake a interpellé Emmanuel Macron qui appelait au cessez-le-feu. « Combien de civils et d’enfants sont morts pendant le génocide ? », » a demandé le musicien dans sa publication.
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The Élysée denies
Interrogé par le HuffPost, l’entourage du président de la République reconnaît des échanges avec l’entourage de l’artiste, mais assure que« il n’y a eu aucune demande de suppression de messages ».
Mais depuis les déclarations de DJ Snake, l’affaire est devenue politique. Le député LFI de l’Essonne Antoine Léaument crie « scandale » : « Macron aurait fait pression sur DJ Snake pour qu’il supprime ses messages de soutien à la Palestine. DJ Snake a refusé, bravo à lui ! La liberté d’expression ne se négocie pas. C’est un devoir moral face au génocide que commet Netanyahu »a commenté l’élu sur les réseaux sociaux.
Début juin 2024, DJ Snake signait une chronique dans Libération appelant Emmanuel Macron à ce que la France reconnaisse officiellement l’État de Palestine.