Par
Helen Herault
Publié le
18 novembre 2024 21h34
Voir mon actualité
Seguire Le Penthièvre
«J’aurais aimé que ce soit professeur de dessin. » Mais à l’époque on préférait la voir poursuivre une carrière plus lucrative.
Josette, malgré son appétit et son talent évident pour le crayon, devient dentiste. « Les parents veulent toujours que leurs enfants réussissent mieux qu’eux ! »
L’envie de bien faire
A 90 ans, Josette Bonneté, qui vit depuis longtemps à Pléneuf-Val-André, ne se plaint pas de son parcours professionnel : elle a pris beaucoup de plaisir à « bien faire mon métier ». J’étais très exigeant envers les orthodontistes qui fabriquaient les appareils dentaires. Je pourrais aussi être, je l’avoue, un peu exaspérant…”
Attention aux détails, oui.
De plus, sa carrière dentaire lui apporte des rencontres et des opportunités, lorsque, après avoir élevé ses quatre enfants, elle revient vivre couleur.
Et une fois à la retraite, Josette rattrape le temps perdu et réalise son envie de transmettre sa connaissance de l’art et de l’usage des pinceaux.
Deux ateliers par semaine
A plus de 90 ans, elle anime toujours les ateliers du mardi et du vendredi de l’association. Pinceaux en liberté.
Josette Bonneté a créé cette association en 2010. Elle dirige aujourd’hui l’association 45 artistes locaux qui pratiquent, deux fois par semaine, dans les petites salles de Guémadeuc.
« Le mardi, c’est un cours plus formateur, où on essaie de progresser. Vendredi, nous apportons le corrections aux toiles. »
Partager mes connaissances et mes techniques est ce que je préfère faire.
Le talent artistique dans les gènes
Parce qu’il a acquis des connaissances et de la technique toutes ces années ! Petit, le design était inné pour elle.
Pour Josette, « c’était dans les gènes familiaux : il y avait beaucoup d’aisance dans le travail manuel ». Ses parents avaient appris à dessiner à l’école normale de Saint-Brieuc. Son grand-père sculptait “sur tout ce qu’il trouvait…”. Sa tante excellait en dentelle…
Je ne comprenais pas pourquoi les gens ne savaient pas dessiner !
Elle a retrouvé les dessins qu’elle faisait quand elle était petite. « J’ai toujours cette banane que j’ai faite… Quand je la vois aujourd’hui… C’était bon ! J’avais le sens des proportions, notamment des couleurs…”
Nettoyage ou peinture
Durant ses années d’étudiante, puis de mère, le dessin passe au second plan.
« Puis mes enfants ont grandi, je leur ai confié quelques tâches ménagères pour se libérer du temps et peindre à nouveau. »
Son mari, qui a fait une école d’architecture, lui a appris les perspectives. «J’ai peint dans une petite chambre à l’étage de la maison. »
Escapades hebdomadaires à Paris
Josette, qui vécut quelque temps à Paris, y revint avec plaisir, découvrez les expositions.
J’y allais dans la journée : je partais dans le train à 6h du matin, arrivais au Grand Palais à 10h30 et revenais le soir, souvent le lundi. J’en suis revenu avec de nombreux livres, catalogues d’exposition.
Cela permet d’apprendre de plus en plus la technique ethistoire de l’art.
Des centaines de tableaux
Et il peint, il peint. « En ce moment, c’est mon mari qui était mon professeur. C’est lui qui m’a dit d’arrêter. J’ai toujours eu envie de retoucher ! »
Josette se souvient de l’hiver 79-80.
Il avait neigé à Val-André. J’ai peint le barrage enneigé, les paysages blancs autour de ma maison, jusqu’aux bois autour de La Crinière, où mon fils était videur à l’époque.
Des toiles qui dorment aujourd’hui dans son atelier personnel, au sous-sol, ou ornent les intérieurs colorés et chaleureux de sa maison, située en face de la salle Guémadeuc.
Juste la route à traverser pour se rendre à ses cours. « C’est le maire, Jean-Yves Lebas, qui nous a ouvert ces salles pour nos ateliers », se souvient l’artiste.
Ses « professeurs »
Josette Bonneté a gagné ses galons au fil des années. Après le décès de son mari, elle effectue un stage d’été à Trégastel, ils forment ont n et avec d’autres artistes.
Hubert Coatleven, un de ses patients de l’époque, la guide dans l’art de l’art. aquarelle. Il remporte une médaille d’argent au salon de Montgermont pour une de ses œuvres.
Avec Jean-Claude Lucas, autre artiste local reconnu, professeur de dessin à Saint-Charles à Saint-Brieuc, il explore d’autres techniques. « Il a étudié les beaux-arts pendant 7 ans et avait beaucoup de bagage, c’est l’un de mes professeurs. »
Ils travaillent ensembletous les mouvements artistiques après l’impressionnisme.
Josette se retourne alors le résumécollage.
Aujourd’hui, je veux faire quelque chose de plus moderne.
Elle est particulièrement influencée par les techniques de Viktoria Prischedko, une artiste qu’elle admire et avec qui elle a eu l’occasion de se former pendant 3 jours.
Passionné d’actualité
Mais l’artiste peint un peu moins. « Préparer mes cours me prend beaucoup de temps… »
Tout comme les nouvelles qui la passionne : “Je suis tout, beaucoup sur LCI, notamment la politique et je me tiens au courant pour suivre les défis qui attendent le gouvernement.”
Son jumelage avec Mado
Elle peint principalement pendant les vacances, discutant beaucoup avec sa compagne Mado, qui la soutient lors des ateliers. «C’est un bonheur de comparer nos connaissances et nos émotions.»
Et il ajoute : « Je travaille beaucoup même quand c’est la Biennale de Saint-Brieuc. »
Et lorsqu’il faut préparer l’exposition de l’association, comme cela s’est produit au début de l’automne. Toujours prendre soin de ses pinceaux en toute liberté…
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias préférés en vous abonnant à Mon Actu.