Nicolas Voiret est revenu ce dimanche 24 novembre 2024. On sent la colère au fond de sa gorge et une profonde tristesse. Le salarié du site Michelin de Vannes élu remplaçant de la CGT est déterminé à “se battre plus que jamais” pour que l’entreprise qui l’emploie “depuis le 17 décembre 2001” ne ferme pas, contrairement à ce qui avait été annoncé le 5 novembre. 2024, du leader de la production de pneus. Alors, lorsqu’il a appris que Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, se rendrait au festival L’Humanité-Bretagne, qui se tiendra les 23 et 24 novembre 2024, au parc des expositions de Lanester, il n’a pas répondu. N’hésitez pas à en demander un deuxième. Il est venu tout de suite. «Je voulais d’abord le remercier d’avoir osé s’exprimer ouvertement sur ce sujet», dit-il. La rumeur de la fermeture des sites de Cholet (Maine-et-Loire) et de Vannes (Morbihan) s’est répandue dans les couloirs Michelin. Mais la question était taboue. L’abcès s’est déclaré lors d’une émission politique le dimanche 3 novembre. »
Un projet de loi présenté cette semaine à l’Assemblée nationale
«C’était un secret de polichinelle», réagit Fabien Roussel. Venu participer à cette fête de L’Huma qu’il qualifie de « moment de rencontre, de débat politique, de fête », l’élu a eu le temps de s’asseoir, en début d’après-midi, avant sa rencontre, avec les Représentants. de la CGT de Michelin, à Vannes et de la Fonderie de Bretagne, à Caudan. Ce dernier a appelé à la grève ce mardi 26 novembre, alors que les négociations pour le rachat de l’entreprise se poursuivent.
Vous menez votre combat syndical, nous mènerons notre combat politique
“Je ne pourrai pas me déplacer mardi”, regrette Fabien Roussel qui avait déjà rendu visite aux salariés de la fonderie en 2021. J’avais donc envie de prendre la parole aujourd’hui.” Histoire de soutenir et de dire, surtout, “qu’on peut éviter les licenciements dans ces groupes qui font des profits”. Son arme : une loi interdisant ce qu’il appelle les « licenciements boursiers ». “Quand un groupe va bien, et croyez-moi, Michelin va bien, il ne devrait pas avoir le droit de supprimer des emplois”, a-t-il insisté, annonçant aux représentants syndicaux, entourés d’une vingtaine de visiteurs, que ce projet de loi serait présenté en l’Assemblée nationale, cette semaine du 25 novembre 2024, de Yannick Monnet, député communiste de la première circonscription de l’Allier. “Nous demanderons que cela soit discuté rapidement, mais cela dépendra de la volonté du gouvernement d’inscrire ou non ce texte juridique à l’ordre du jour”, a-t-il précisé, n’hésitant pas à afficher de gros doutes. « Il faut immédiatement arrêter cette hémorragie des emplois industriels. Ayez cet espoir. Vous menez votre combat syndical, nous mènerons notre combat politique. » À sa gauche, Maël Le Goff, délégué syndical CGT de la Fonderie de Bretagne, hoche la tête. Déterminé, comme Nicolas Voiret, à poursuivre le combat.