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Le 15 décembre 2020 marque une triste date dans le calendrier des amateurs de littérature, de pensée, d’idées, de cinéma et de télévision. Il y a quatre ans, Noereddine SAIL, le « MAÎTRE » comme aimaient l’appeler ses disciples, quittait ce monde à l’âge de 73 ans, laissant derrière lui des milliers d’admirateurs orphelins, mais aussi et surtout une famille en larmes.
A cette occasion, “un hommage sans fioriture et avec une belle surprise” lui sera rendu le 15 décembre prochain au CINEATLAS Rabat COLISEE, a annoncé son épouse et notre collègue Nadia LARGUET, journaliste et productrice connue et reconnue.
A ce moment, il semblait nécessaire de rappeler un hommage touchant et inspirant. Le 26 septembre 2022 à Tanger, lors du 22ème Festival National du Film, notre confrère et en même temps ami Mohamed El Gahs, a salué la mémoire de l’illustre défunt, “un Homme cultivé, curieux de tout, exigeant, il aimait débattre, discuter, inventer, créer, convaincre et rire de l’absurdité du monde”. Voici son hommage.
Coppia Mohamed EL GAHS
« Un intellectuel avant tout, un philosophe qui forge sa conception singulière de la vie, des êtres et des choses à travers la connaissance. Perception à travers laquelle il a construit sa manière d’être au monde, d’agir, de parler ou de se taire. Vivre, en somme. C’est la définition même, à mon avis, d’un philosophe.
Le moteur de son parcours était la passion. Littérature, pensée, idées, art et évidemment cinéma, télévision. C’est dans ces deux derniers domaines que son œuvre aura marqué l’époque et l’esprit de ses contemporains.
C’était sa façon d’affronter la réalité et de vouloir la transformer pour le mieux. Des empreintes digitales indélébiles y sont imprimées. Homme cultivé, curieux de tout, exigeant, il aimait débattre, discuter, inventer, créer, convaincre et rire de l’absurdité du monde.
Il considérait l’amitié comme une valeur suprême et la cultivait avec une rare attention.
Il aimait passionnément la vie. Et il a mené sans compromis les combats qu’exigent ses engagements humanistes.
Le Maroc perd un homme brillant qui a apporté sa précieuse contribution à l’édification du service de la nation. Humblement, naturellement, généreusement. Dignement.
C’était un ami de générations de Marocains. C’était mon ami. Il nous manquera dans la douleur et la tristesse. On se souviendra de lui avec respect, tendresse et fierté.
Mes pensées et mes condoléances vont à sa famille, à son épouse, à ses enfants et à ses amis.
Repose en paix, mon frère Noereddine.
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