Alain Chamfort, retour en grâce à Cenon ce samedi 16 novembre

Alain Chamfort, retour en grâce à Cenon ce samedi 16 novembre
Alain Chamfort, retour en grâce à Cenon ce samedi 16 novembre

Dans la petite salle du village de Captieux, en octobre, il signait tranquillement, après un concert intimiste, une conversation musicale en trio. On l’imagine encore vite comme un dandy un peu distant et il n’en est rien : Alain Chamfort est tout simplement classe, pudique et discret. Il pourrait se vanter de près de soixante ans d’une carrière constellée de tubes (« Manureva », « Géant », « Traces de toi »… la liste est longue) et de son statut de mélodiste précieux, mais non. Ayant expérimenté à plusieurs reprises les avatars d’une industrie musicale vouée au profit immédiat, le musicien a un regard calme et poli sans pour autant oublier.

Après une longue période auprès de l’auteur Jacques Lanzmann, le musicien travaille avec Pierre-Dominique Burgaud (« Le Soldat rose »), une plume fine et délicate, idéale pour accompagner le septuagénaire sur le chemin de la sagesse et des bilans aériens. Après les déjà beaux « Vie Saint-Laurent » et « Désordre des choix », le duo a créé au printemps dernier une somptueuse « Impermanence », des sons et des textures modernes et élégantes pour une œuvre intemporelle, enrichie d’un chef-d’œuvre, « Grace ».

Formule pop au Rocher

L’homme a annoncé ce joyau comme le dernier de ses 16 albums studio. On espère de la bravade mais Alain Chamfort est assez rigoureux. « Je ne veux pas faire trop d’albums », nous avait-il déclaré en avril. « Avec mon auteur et ami Pierre-Dominique Burgaud, on l’a vraiment pensé comme le dernier, donc l’âge, le regard sur ce qui s’est passé, le désarroi à ce moment-là, mais jamais avec amertume. Nous parlons de la fin, mais avec de la lumière. »

“Nous parlons de la fin, mais avec de la lumière”

Et de tourner de deux manières : en trio déjà évoqué, mais aussi de manière plus classique dans un format pop, accompagné d’un quatuor de guitare, basse, batterie, claviers. On attend l’essentiel mais aussi les pépites des derniers travaux. « Par inadvertance » et « The Happy Apocalypse » sont même fortement désirés. Et « La Grace », évidemment, idéale pour le final.

Samedi 16 novembre (20h30) à Cenon, Rocher de Palmer. 39 euros. Première partie : Xavier Policarpo.

 
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