Le Musée des beaux-arts de l’Ontario (FA) offre à ses visiteurs une manière unique de connaître leur personnalité artistique à partir de données mesurant leur fréquence cardiaque.
Une fois que vous attachez le moniteur de fréquence cardiaque à votre poignet, l’expérience Moniteur de taux d’art peut commencer. Le dispositif enregistre la position tout au long de la visite du musée, sur les quatre étages, grâce à différents spots fixés sur les murs de certaines œuvres.
Nous avons mené l’expérimentation auprès de trois employés de Radio-Canada issus d’horizons différents.
C’est dans une ambiance calme que Camile Gauthier, Cécile Bernard et Mouaad El Yaakabi participent au jeu, Bracelets aux poignets, ils contemplent tout un gamme d’œuvres d’art, allant des styles classiques aux styles contemporains, y compris ceux liés aux Premières Nations.
Camile, originaire du nord de l’Ontario, s’intéresse davantage à l’aspect réel des œuvres d’art lié aux faits historiques, plutôt qu’aux portraits de personnages qui lui parlent moins.
J’aime regarder l’art et le comparer aux choses que j’ai vues dans le passé
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Camile Gauthier contemple une œuvre d’art datant de 1758, exposée au Musée des beaux-arts de l’Ontario.
Photo : Radio-Canada / Mehdi Bouhadjeb-Hamdani
« En 2024, nous voulons toujours montrer ce que nous faisons ; Je trouve qu’un tableau comme celui-ci équivaut à un post Instagram et j’aime le côté anthropologique : le monde ne change pas et on veut toujours montrer ce qui est drôle », dit-il.
Comprendre l’art à travers son passé
Alors que la visite se poursuit dans les galeries du musée, Mouaad et Cécile, originaires respectivement du Maroc et de France, se sentent interpellées par des œuvres plus modernes ou abstraites, qui font écho à un membre de la famille ou à des souvenirs de voyage.
“Ça me rappelle l’Islande, les paysages islandais que j’ai vus en partant, il y a tellement de souvenirs et en plus, avec les effets de lumière sur les formes, je trouve ça vraiment réaliste”, Cécile le souligne devant un tableau du Groupe des Sept.
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Cécile Bernard trouve la paix en contemplant ce style de peinture au Musée des beaux-arts de l’Ontario.
Photo : Radio-Canada / Mehdi Bouhadjeb-Hamdani
« Dans une œuvre d’art, je recherche l’émotion, elle peut être vive, elle peut apporter de la joie, de la répulsion ou simplement de la tranquillité et du calme. […] comprendre par quel processus l’artiste est passé pour arriver à sa toile”, explique Mouaad.
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Mouaad El Yaakabi a été « en quelque sorte initié » par un membre de sa famille à apprécier l’œuvre abstraite n°1. 1 de Mark Rothko, « Rouge et Blanc », 1962.
Photo : Radio-Canada / Mehdi Bouhadjeb-Hamdani
Une fois la visite terminée, Camile, Mouaad et Cécile reçoivent un rapport individuel par email. Le document numérique comprend des informations telles que les œuvres d’art qu’ils ont passé le plus de temps à regarder, celles qui ont le plus augmenté ou diminué leur fréquence cardiaque, et même leur palette de couleurs préférée.
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A la fin de l’expérience, chaque visiteur se voit attribuer l’une des huit personnalités suivantes : chercheur, rêveur, fort, brillant, connecteur, muse, naturaliste, poète.
Photo : Radio-Canada
Depuis le lancement deMoniteur de taux d’art en septembre dernier, plus de 3000 visiteurs ont participé
expérimenter, dit-il Trish Popkinle directeur responsable de l’accueil des visiteurs au Musée des beaux-arts de l’Ontario (FA).
Cela nous donne une idée de ce que les gens aiment voir. Par exemple, les couleurs grises sont actuellement les plus populaires. C’est un indicateur intéressant, je pense. Mais pour chaque visiteur, c’est juste l’occasion d’en apprendre un peu plus sur ce qui fait battre son cœur lorsqu’il est ici.
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