Une année d’amour de l’artiste Moi. à la Galerie Générale d’Agen

Une année d’amour de l’artiste Moi. à la Galerie Générale d’Agen
Une année d’amour de l’artiste Moi. à la Galerie Générale d’Agen

l’essentiel
Sara Bagot alias l’artiste Moi. a quitté La Massana et ses montagnes andorranes pour revenir à Agen exposer une seconde fois, toujours à la Galerie Générale, jusqu’au 15 décembre, sa série « Un Anno de amor », évocatrice d’un bouleversement dans sa vie personnelle qui met en lumière ses peintures lumineuses et nouveau jour. Un état d’amour qui donne une lumière douce et passionnée à la fois à son œuvre.

S’il fallait choisir une seule œuvre forte et qui reflète l’état d’esprit actuel de l’artiste, ce serait « Le Mépris ». Me. met en valeur dans cette œuvre la vue suggestive sur la mer depuis la terrasse de la légendaire Villa Malaparte, célèbre pour son architecture audacieuse et ses escaliers.
A travers cette composition, l’artiste évoque l’immensité et la puissance de la mer, en contraste
avec la géométrie minimaliste de la villa. L’atmosphère évoque l’isolement et la contemplation, avec des tons doux qui reflètent une mélancolie apaisée, faisant référence à l’élégance intemporelle du film du même nom de Godard, souligne Sara, orfèvre des couleurs, des lignes mais aussi des mots. Mais dans Mépris, il s’agit d’un manque d’amour, alors que sa série est une histoire d’amour.

Des œuvres habitées par l’absence qu’on peut pressentir, une présence indescriptible, une indolence, une insouciance, voire le manque quelque part, l’attente de l’amour, toujours avec des indices, des cailloux qu’il sème. Comme ici un titre qui emprunte à Magritte et fait un clin d’œil à la Porsche de Barbie, faussement stéréotypée et naïve.

Entre horizons, ciels bleus et murs ocres

Travailleuse, Sara a autant besoin de fraternité que de se laisser nourrir par ses rêves, sa liberté et de s’adonner à une douce introspection. Mais voici, c’est moi. amante qui exprime et, à travers elle, ses racines italiennes. Cela nous donne envie de Naples, de Portofino, de Capri. Notre regard plonge droit dans la mer. Ses œuvres mettent en valeur de sublimes villas d’architecte qui s’effacent avec des nuances d’ocre, de rose poudré, de terre cuite, d’orange, véritables hymnes aux temps dorés et aux couchers de soleil qui rencontrent des ciels céruléens ou bleus. L’eau turquoise flirte avec la ligne d’horizon, une brèche dans un mur dominant la Méditerranée semble sortie d’un tableau de Rothko. Ses piscines évoquent le Los Angeles de David Hockney, même si le Sud parle davantage à son cœur.

Romy et Delon en filigrane

Forcément on pense aussi à Romy et Delon alanguis au bord de la piscine. Sa série est un hymne à la sensualité, à un été infini, à un instant qu’on désire ardemment suspendre, à l’exaltation des sentiments, à la morsure du soleil sur la peau, jusqu’à “La Disputa” dont elle baptise un tableau dans son « Anno de amor », titre phare de la chanteuse italienne Mina que son père Rita écoutait en boucle.

Moi, je suis amoureuse des voyages, « d’ailleurs », des designers italiens comme les pièces cultes qu’elle installe dans ses tableaux : une lampe Pipistrello, un canapé Togo, les fauteuils Charles Eames ou la Big Mama de Gaetano Pesce et récemment la tendre et la mélancolie. Caractère de Kaws. L’artiste a un goût pour l’architecture et les références aux villas Luis Barragan et Neuendorf peuplent ses tableaux. « Moi. » a fait l’objet de nombreuses expositions personnelles à Rome chez LdG Art et Patrimoine, à Lyon à la galerie Baralo & Coste, Toulouse, Biarritz, Arles, Paris et récemment à la Tour Zenit d’Andorre. Elle a également participé à une résidence d’artistes féminines à Marrakech qui donnera lieu à une exposition collective à Paris en décembre.

Un tapis comme œuvre d’art

Enfin, dans le cadre de cette série présentée à Agen jusqu’à mi-décembre, elle a créé avec l’aide d’une coopérative de femmes un tapis qui est une œuvre d’art unique qui fusionne l’artisanat traditionnel marocain avec l’expression artistique contemporaine. Fabriqué à la main par le studio Umnia au Maroc, il reprend l’un de ses tableaux emblématiques “Les Hauts Murs” de la Villa Neuendorf, célèbre pour ses lignes minimalistes. La danseuse contemporaine Kellie Angie Pignot a interprété la « pièce manquante » sur le tapis lors de l’ouverture, s’engageant dans un spectacle de danse basé sur les sensations émotionnelles et physiques avec cette œuvre entrelacée.

 
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