« Ma patrie est la langue française », disait Albert Camus, ce pied-noir déraciné. ” Défendre la langue française est un devoir pour moi », a affirmé Charles Aznavour, que notre Président n’a pas manqué de citer pour vanter les mérites de l’immigration, « cette langue française qui nous fonde et nous unit. Les politiques devraient réfléchir en priorité à cette force « . ajoute Fabrice Luchini, bien connu pour manier notre langue à la perfection, lui qui est issu d’une famille d’origine italienne.
La semaine dernière, entre le sommet très idéologique de la Francophonie décrit par notre journaliste Gabriel Decroix, qui conclut que « le Sommet international a démontré que la Francophonie était une grande communauté où la langue n’était pas la seule priorité “, et le constat affligeant de l’incapacité des élèves à apprendre leur langue, à tel point qu’on renoncerait même à l’enseigner, comme l’explique notre chroniqueuse Marie Delarue, on se demande si la richesse qu’ont vu tous ces amoureux de la langue française n’est pas également dilapidé par ceux qui devraient en être les premiers défenseurs ! Lecteurs de B.V. ne peut qu’en être ému, comme Roswall, qui demande : « Quelle décadence. Comment en sommes-nous arrivés là ? » Ou comme MmmH, qui cherche les coupables de cette perte : « Pour bien enseigner aux enfants et aux jeunes, les adultes doivent d’abord se respecter les uns les autres. Et respectez-les […] Alors n’allons pas chercher pourquoi on fait des petits ânes : si on leur parle comme ça, c’est NOTRE faute ».
« En même temps », pour paraphraser notre Président, et comme le souligne Anne Aurore Angélique, « la subvention pour la défense de la langue française a baissé et le Président parle en anglais lorsqu’il est en Allemagne… » En cela, notre commentateur rejoint Poséidon, qui rit : « Nous avons un Président qui « défend » la langue française ; C’est aussi pour cela qu’il parle le plus souvent possible en… anglais ! »
Mais on peut aussi se demander : quelle est la cause d’un tel abandon de notre patrimoine national qui fit dire autrefois à Charles Quint : « la langue française est la langue d’État, la seule adaptée aux grandes entreprises » ? C’est vrai qu’on pourrait ironiser comme Vieuréac : « Il faut trouver d’autres éléments fédérateurs, car au rythme où l’école baisse, dans 10 ans on ne pourra plus prétendre en faire partie… de la francophonie. « . Comment donner tort à notre lecteur, quand on voit la bataille, que nous rapporte notre journaliste Clémence de Longraye, menée par les médias contre des institutions comme Stanislas notamment, qui s’efforcent de cultiver une exigence élevée dans la transmission des savoirs. Peut-être que sa faute, comme le souligne Jill, serait que « Stanislas cultive en quelque sorte l’élitisme… c’est insupportable, dans une société égalitaire, où le nivellement par le bas est désormais la règle. L’élitisme génère nécessairement une forme de discrimination « . Wasp ironise ironiquement : « Une école qui fait son travail, c’est inquiétant « . Et Smartlady endosse le diagnostic : « Bien sûr, un lycée qui tire les élèves est inquiétant, dans une société où l’on prône l’ignorance et l’absence de culture comme valeur initiale – les ignorants sont toujours plus dociles que les instruits ! » On se demande si Josée Perlaut n’a pas raison : « La gauche est en colère contre l’élitisme et la méritocratie »…
Il est vrai que le français est placé dans la catégorie des langues les plus difficiles à apprendre, et de ce fait, il serait en route vers les soins palliatifs, conséquence, sans doute, de la fin du culte de l’effort. … Une perte inestimable puisque, comme le souligne Nestorin, « A l’époque où la grande majorité de la population parlait « patois » et ne savait pas écrire, les Français rêvaient d’éduquer leurs enfants, pour qu’ils puissent avoir une vie meilleure qu’eux. Désormais, dans l’espoir qu’il leur sera plus facile de trouver un travail rémunéré, ils leur font apprendre l’anglais (enfin, le globish). « . Ce n’est pas Napoléon Bonaparte, moqué dans sa jeunesse pour son accent corse et ardent ennemi de la perfide Albion, qui aurait dit le contraire, lui qui considérait que « La France est française quand c’est bien écrit ».
Cela dit, après que Sandrine Rousseau se soit réjouie de l’appauvrissement des Français, les commentateurs ne peuvent s’empêcher de constater que l’ennui, avec le nivellement par le bas, le manque d’exigence et l’élitisme de l’Éducation nationale, fait que les diplômes sur lesquels s’appuient nos élites ne portent plus beaucoup de poids pour asseoir leur crédibilité auprès de l’opinion publique, comme Tarelcire : « Quant à son intelligence et ces diplômes, vu le niveau actuel de l’Education Nationale, désiré, il est vrai, par ces mêmes gauchistes, ceux-ci n’ont pas beaucoup de valeur à mes yeux. « . Qui est loin d’être le seul à s’en emparer ! Ainsi RichardDean ne peut s’empêcher de corriger une erreur dans le tweet de Mme Rousseau : « Je rêverais (au conditionnel si cela m’était proposé, si cela arrivait, si…) d’avoir ce ministère ! » Et de citer son dossier Wikipédia : « « Enseignant-chercheur… elle a obtenu un doctorat en économie avec les félicitations du jury ». Enseignant, chercheur, docteur en éco sciences avec les félicitations du jury, qui ne sait pas écrire en français. Comment le manque de culture et le manque de réflexion peuvent-ils être associés à des diplômes et à des fonctions intellectuelles notables ? La chute d’une civilisation ».
« L’Histoire de France commence avec la langue française. La langue est le signe principal d’une nationalité », pensait Jules Michelet. Le déclin de l’éducation, notamment de la langue, est aussi celui de la transmission de notre Histoire. Défendre la langue française dans sa beauté et ses exigences devient plus que jamais une nécessité que nos lecteurs ont bien compris.
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