deux mini-séries actuelles avec de curieux liens avec la vérité

Qu’en ont pensé les critiques ?

« Avertissement » d’Alfonso Cuarón

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Cate Blanchett incarnant Catherine Ravenscroft (modern day) dans la série « Disclaimer », d’Alfonso Cuaron, 2024 Cate Blanchett incarnant Catherine Ravenscroft (modern day) dans la série « Disclaimer », d’Alfonso Cuaron, 2024
– ©Apple TV+

Catherine Ravenscroft (interprétée ici par Cate Blanchett) est une journaliste renommée réputée pour mettre en lumière les méfaits et les transgressions des autres. Lorsqu’elle reçoit par courrier un roman d’un auteur inconnu, elle réalise avec horreur qu’elle est désormais le personnage principal d’une histoire qui dévoile ses plus sombres secrets. Alors que Catherine lutte pour découvrir la véritable identité de l’auteur du roman, elle est obligée d’affronter son passé avant qu’il ne détruise sa vie et n’affecte son mari Robert et leur fils Nicholas.

Clause de non-responsabilité est une mini-série en sept épisodes, le tout premier d’Alfonso Cuarón (Les Fils de l’Homme, Pesanteur, Rome), à la fois créateur, showrunner et réalisateur. La série est adaptée du best-seller éponyme de Renée Knight publié en 2015.

Avis des critiques :

Mathilde Wagman : “Clause de non-responsabilité est une série indéniablement efficace sur le plan narratif. J’y ai pris le même plaisir que de lire un roman de gare. Mais j’ai trouvé dommage le discours un peu cru sur la condition de la femme et le patriarcat dans la dernière partie, contrairement au grotesque de la première partie qui m’a ravi. Cuarón est un cinéaste, et cela se voit dans sa direction, notamment dans les flashbacks. Pour moi, Cuarón joue plus sur le grotesque que sur les codes de la série thriller classique, il s’approprie néanmoins parfaitement le côté « page turner » du roman original. De plus, Kevin Klein histrionique et excelle dans son rôle d’antagoniste.

Olivier Joyard: “Clause de non-responsabilité est un objet contre lequel nous luttons. J’en suis ressorti assez secoué, même si ce n’est pas un chef d’œuvre. J’aime beaucoup l’intensité de la série, sa façon de traiter la souffrance et le deuil.
C’est une série de cinéaste, un genre assez passionnant. Cuarón met également son empreinte sur la série de manière assez franche, ce qui est très plaisant. Le réalisateur semble croire en son histoire, nous demande d’y croire, d’accepter la souffrance de ses personnages, mais non sans distiller une certaine ironie à travers sa mise en scène. On sent son plaisir à jouer avec les codes de la série. C’est rare de voir des séries aussi ambitieuses.

La série est disponible à partir du 11 octobre 2024 sur Apple TV+.

« Un ami dévoué » de Jean-Baptiste Delafon et Fanny Burdino

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Laure Calamy incarne Christelle, un personnage troublé dans la série « Une amie dévouée » de Jean-Baptiste Delafon et Fanny Burdino, 2024
– © Carole BETHUEL

La nuit du 13 novembre 2015, Christelle, comme le reste du pays, était sous le choc. Elle était présente à tous les concerts des Eagles of Death Metal à Paris. Mais là, elle n’était pas là. Cependant, elle entre en contact avec plusieurs victimes pour leur apporter du soutien et trouve de la compagnie et un but chez ces survivants. Lorsque l’idée de créer une association a germé, Chris est devenu un élément incontournable. Mais à mesure que son influence et ses relations se développent, des incohérences dans son histoire éveillent les soupçons. Vrais mensonges, fausse victime. Jusqu’où sera-t-elle prête à aller ?

Un ami dévoué est une série de quatre épisodes inspirée du livre Le mythomane du Bataclan d’Alexandre Kauffmann (Goutte d’Or, 2021). L’œuvre raconte l’enquête sur une femme qui s’est présentée pendant plus de deux ans comme victime de l’attentat du 13 novembre 2015 au Bataclan, avant d’être finalement condamnée en 2018. L’écrivain a également participé à l’écriture de la série, entièrement réalisé par le cinéaste Just Philippot (Le nuage, Acide).

Avis des critiques :

Mathilde Wagman : « Il existe une longue tradition littéraire autour des personnages imposteurs et cette série est une rencontre thématique entre le personnage de l’imposteur et celui des victimes. Il y a là quelque chose d’excitant puisque la série traite d’événements que l’on a nous-mêmes découverts de l’empathie envers les victimes. Il n’y a cependant aucune tension dramatique dans cette série. Mais je pense aussi que c’est parce que le sujet de l’imposture est intéressant sur la question du « comment ? , pas « pourquoi ? ». L’aspect psychologisant de la série coupe toute tension potentielle, et illustre une faiblesse narrative. Tous les personnages semblent caricaturaux et c’est un peu dommage car le sujet original aurait pu être n’importe quoi. assez attrayant.

Olivier Joyard: « C’est une série que j’attendais beaucoup, aussi difficile à défendre que son personnage principal est difficile à aimer. Je suis resté très loin de cette histoire qui est pourtant sur le papier une histoire assez passionnante, une imposture au coeur d’un drame. Mais ce qui m’aurait vraiment intéressé, c’est que la série choisisse entre le thriller et le portrait à la Rosette des frères Dardenne (1999). construction de son personnage, elle nous laisse à la porte des moments les plus durs. Je trouve que Just Phillipot, spécialiste de l’horreur, aurait pu aller un peu plus loin dans ce portrait de femme.

La série est disponible à partir du 11 octobre 2024 sur Max.

Extraits sonores :

  • Extrait tiré de la bande-annonce de « Disclaimer » d’Alfonso Cuarón, 2024
  • Extrait tiré de la bande-annonce de « Un ami dévoué » de Jean-Baptiste Delafon et Fanny Burdino, 2024
 
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