“Nous proposons une large gamme de ce qu’est la musique rock métal”

“Nous proposons une large gamme de ce qu’est la musique rock métal”
“Nous proposons une large gamme de ce qu’est la musique rock métal”

Le festival JustNfest organisé par We rock à Saint-Just fête son cinquième anniversaire et convie ce samedi 5 et dimanche 6 octobre 15 groupes de metal rock. Une aubaine pour les amateurs et les curieux. Entretien avec deux organisateurs, Nicolas Garand et Olivier Lasne.

Comment est née l’idée du festival JustNFest ?

Nous avons tous les deux démarré ce projet sur un coup de tête. Un jour, en décembre 2018, nous avons participé à une manifestation à Saint-Just et nous avons entendu le 1er adjoint (Yves Quesada, actuel maire, NDLR) parler du festival « Juste en verdure » qui, chaque été, propose des musiques du monde. Nous avons dit à l’élu qu’il fallait y ajouter un peu de pierre. Il nous a dit : « Non, faites quelque chose vous-mêmes ». On s’est lancé, on a monté une association avec nos amis fans de rock metal et en 9 mois on a monté le festival. À notre plus grande surprise, nous avions 400 personnes lors de la première édition.

Cinq ans plus tard, quel bilan faites-vous ?

Nous avons grandi, évolué. La première édition, nous avons reçu 5 groupes, ce week-end nous en avons 15 au total. Douze payants en intérieur et 3 gratuits en extérieur. Nous avons plus de food trucks, plus de visiteurs, des gens qui se découvrent une nouvelle passion, qui aiment l’ambiance conviviale et qui reviennent chaque année.

Quelle est l’originalité de JustNfest ?

Notre festival a un volet éducatif. Les gens associent souvent le rock metal aux cris, à la force. Maintenant il y a différentes catégories, il y a du métal ou ça crie, c’est scream ou growl avec d’incroyables techniques de puissance vocale héritées de l’opéra. Nous proposons une large gamme de ce qu’est la musique métal. Il y a beaucoup de sons différents et les musiciens sont de vrais virtuoses. On augmente également la puissance musicale crescendo afin de permettre aux oreilles de s’adapter et de conserver un format familial. Et nous voulons ouvrir les esprits. Aussi, nous permettons aux gens, de midi à 17 heures, avant le début des concerts en salle, de venir gratuitement voir comment se déroulent les répétitions, comment est montée la scène, comment elle fonctionne. Il y a un marché rock avec de l’artisanat, un disquaire… Et nous proposons également deux scènes extérieures gratuites.

Les festivals ont des difficultés financières, mais on ose une deuxième journée. Pourquoi un tel risque ?

Nous dépendons moins des aides publiques que d’autres festivals et c’est une suite logique. Nous avons des fonds privés et nous comptons beaucoup sur les festivaliers. Les résultats des 4 ans laissent penser qu’ils peuvent rester deux jours à Lunelois et, cette année, nous avons déjà dépassé les préventes de l’année dernière, ce qui est de bon augure. Deux jours permettent aussi d’espérer sensibiliser de nouveaux partenaires, comme la Région, en prouvant que cette fête génère des retombées économiques locales. Nous espérons aussi donner envie au public local de venir davantage car nous avons beaucoup de festivaliers marseillais ou toulousains mais nous rencontrons des montpelliérains fans de cette musique qui peuvent aller à Lyon, Paris ou Marseille et qui ne voyagent pas. près de chez moi. eux. Mais cette année, c’est aussi un pari financier pour notre jeune structure.

Vous mettez l’accent sur la sécurité, est-ce une préoccupation pour vous ?

La jauge ne nous impose rien mais pour rassurer les personnes qui ne connaissent pas l’ambiance et ce type d’événement nous avons beaucoup de sécurité. Cependant, dans la musique métal, il n’y a pas de bagarres. Les fans font parfois peur, tous barbus, tous tatoués, tous percés, tous en noir… Mais le métalleux de base, c’est quelqu’un d’une quarantaine d’années, cadre ou cadre supérieur, passionné et consommateur de merchandising. Cette population ne se retrouve pas dans d’autres styles de musique.

Comment les Saint-Justais accueillent-ils cette fête ?

Avec curiosité et peur au début et maintenant avec bienveillance car on a les scènes extérieures gratuites, les food trucks, le marché, on aura aussi Octobre Rose, Sea Shepherd… ça donne un côté familial et festif au festival et à la défense des causes, c’est dans la logique du rock métal.

Un mot sur la programmation…

L’idée générale du festival est de réunir des groupes de la région et de leur permettre de jouer avec des groupes français de renommée nationale ou internationale. Nous en avons 7 cette année. A l’intérieur, nous avons 12 concerts avec des groupes initialement proches du rock et on va s’orienter vers le metal extrême, le death metal, le hard core, le heavy rock… En tête d’affiche, Dagoba, le modern metal du samedi et Black Bomb.A., le hard core metal, un un peu plus punchy, dimanche.

Pass festival 2 jours à 50 € et pass 1 jour à 30 €, tarif réduit pour les moins de 15 ans, gratuit pour les moins de 10 ans. Infos : justnfest.fr
 
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