« Je suis un caméléon » – Libération

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Rap

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Lors d'un concert parisien, rencontrez le rappeur montréalais, l'un des plus stimulants de la scène rap québécoise, qui parle de sa famille et de son héritage musical.

La nuit est tombée, on en est à presque quatre heures de conversation et le flow de Rowjay ne ralentit pas, catalysé par un minuscule joint qui ne cesse de s'éteindre entre deux blocs de logorrhée sur le rap contemporain, la gestion de la Covid, le multiculturalisme, l'industrie de la musique et autres considérations sur la vie d'un jeune entrepreneur. C'est dans un café branché de la rue Saint-Viateur que le rappeur montréalais nous a retrouvés, au cœur du quartier du Mile End où se côtoient hipsters et juifs orthodoxes. L'un des artistes les plus stimulants de la scène rap québécoise actuelle avec, en dix ans de carrière, une dizaine d'albums, mixtapes et EP tous plus surprenants les uns que les autres, Rowjay ne vient pas de ce quartier mais de Saint-Léonard, où il vit toujours. « Un quartier d'immigrésil explique, C’est ici que chaque nouvelle vague finit par débarquer. Mon père est italien, il est arrivé ici en bateau à 4 ou 5 ans. Après il y a eu beaucoup de Portugais, de Polonais, d’Asiatiques, puis une vague haïtienne, des Algériens, des Marocains… Cet environnement très mixte l’a propulsé dans le rap dès sa plus tendre enfance – « Mes amis haïtiens n’écoutaient que ça » – et l’aide à ouvrir son esprit très largement : après sa scolarité « dans une école primaire où il y avait trois blancs par classe »il s'est retrouvé au lycée dans une école privée « avec six immigrants par cohorte. Cela m'a permis de pouvoir parler à n'importe qui ; je suis un chameau

 
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