Comment Paris 2024 a transformé les lieux emblématiques de la capitale en sites olympiques

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Lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux Paralympiques de Paris 2024, place de la Concorde, le 28 août 2024. MATHIAS BENGUIGUI POUR « LE MONDE »

Ce 30 août, Craig Spence n'en revient toujours pas. La veille, le porte-parole du Comité international paralympique confiait avoir vécu au Grand Palais « le moment sportif le plus émouvant de [sa] vivre » devant les exploits de l'Afghan Zakia Khudadadi, médaillée de bronze en para taekwondo sous les couleurs de l'équipe des réfugiés. Selon elle, le prestige du lieu n'y est pas pour rien. « Le site du Grand Palais est vraiment remarquable »le Britannique s'est émerveillé devant la presse.

Craig Spence n'est pas le seul à le penser. Le palais à l'architecture Beaux-Arts de 1900 affiche complet pour les tournois de para-taekwondo et d'escrime en fauteuil roulant qui s'y dérouleront les uns après les autres. Durant la quinzaine olympique, la majestueuse nef à l'ambiance habituellement feutrée bouillonnait déjà de supporters criant leur plaisir de soutenir les athlètes français.

Invalides, Tour Eiffel, Château de Versailles… A l’image du Grand Palais, tous les lieux emblématiques de ces Jeux parisiens affichent complet pour les Jeux Paralympiques. « La magie du lieu a opéré »les organisateurs veulent y croire.

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Difficile de leur donner tort, tant les images des escrimeurs descendant le Grand Escalier, joyau de l'Art nouveau avec ses volutes de fer, ont fait le tour du monde et marqué les rétines. A l'image du tir à l'arc devant le dôme doré des Invalides, du beach-volley et du cécifoot au pied de la tour Eiffel au coucher du soleil, ou des cyclistes remontant à toute allure la rue Lepic, rue bondée, telle une toile de Claude Monet, ces compétitions ont enrichi le patrimoine parisien.

Deux axes structurants

Cette idée de transformer les monuments de la capitale en sites olympiques et paralympiques est née lors du processus de candidature. « Les Jeux au service de la Seine-Saint-Denis et Paris au service des Jeux »Les organisateurs s'en sont vantés il y a dix ans. Paris 2024 identifie alors deux axes structurants : la ligne allant de l'Arche de La Défense à l'obélisque de la Concorde, et la Seine, avec de grands parcs attenants (Champ-de-Mars, Invalides, etc.) qui peuvent accueillir des événements. « On savait qu’on allait avoir ces lieux iconiques, très vite on s’est dit : « Que peut-on y mettre ? » Et puis, « Comment peut-on valoriser le lieu par le sport ? »rappelle Etienne Thobois, directeur général du Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop), au cœur du projet depuis ses débuts.

L'équation n'est pas simple. D'autant que les disciplines olympiques fonctionnent toujours par binôme pour des raisons de calendrier et de configuration de site : l'escrime avec le taekwondo, le judo avec la lutte, le badminton avec la gymnastique rythmique et sportive, par exemple.

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