Au Japon, face au surtourisme, Kyoto augmente fortement ses taxes touristiques

Au Japon, face au surtourisme, Kyoto augmente fortement ses taxes touristiques
Au Japon, face au surtourisme, Kyoto augmente fortement ses taxes touristiques
Les touristes se pressent dans la rue menant au temple Kiyomizu-dera à Kyoto le 13 janvier 2025. PAUL MILLER/AFP

Les autorités de Kyoto, lieu historique japonais touché par le surtourisme, ont annoncé, mardi 14 janvier, une augmentation massive à partir de mars 2026 des taxes de séjour imposées aux visiteurs, passant à l’équivalent de 60 euros par nuit et par personne selon l’hébergement. Ces nouvelles taxes doivent encore être approuvées par l’assemblée municipale.

Comme Venise ou d’autres lieux emblématiques du tourisme mondial, l’ancienne capitale impériale japonaise, connue pour ses temples bouddhistes centenaires et ses rues traditionnelles avec des geishas en kimonos, est encombrée par un afflux croissant de visiteurs qui met à rude épreuve ses infrastructures. .

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Pour y faire face, les autorités municipales ont expliqué mardi dans un communiqué avoir « l’intention d’augmenter la taxe de séjour afin de réaliser un « tourisme durable » apportant un haut niveau de satisfaction aux citoyens, aux touristes et aux entreprises ».

Selon le plan proposé, les visiteurs louant une chambre pour 20 000 à 50 000 yens par nuit (124 à 310 euros) verront la taxe de séjour doubler pour atteindre 1 000 yens (6,20 euros) par personne et par nuit. Pour les chambres louées entre 310 et 620 euros la nuit, la taxe sera portée à 24 euros. Et pour les hébergements les plus luxueux, au-dessus de 620 euros par nuit, la taxe de séjour sera multipliée par dix pour atteindre 62 euros par personne et par nuit.

Des touristes sans vergogne

Le Japon a connu une explosion du nombre de touristes étrangers, qui auraient pu atteindre un niveau record de quelque 35 millions de personnes en 2024, attirés notamment par l’affaiblissement du yen. Le gouvernement vise 60 millions de visiteurs d’ici 2030.

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Cette hausse de fréquentation provoque de grandes frictions à Kyoto, où les habitants se plaignent des embouteillages et du comportement de touristes éhontés, qui s’aventurent dans les ruelles privées et harcèlent les geishas, ​​notamment dans le quartier historique de Gion, qui abrite des salons de thé où geiko (le nom local des geishas) et leurs apprentis (pays) exécutez des danses traditionnelles sophistiquées et jouez d’un instrument de musique ancien.

Les autorités municipales ont décidé en 2024 d’interdire aux visiteurs certaines ruelles privées étroites de Gion, sous la pression d’un conseil de riverains.

D’autres grandes métropoles japonaises, de Tokyo à Osaka en passant par Fukuoka, imposent déjà aux touristes des taxes de séjour représentant quelques centaines de yens par nuit pour l’hébergement. Quant au Mont Fuji, autre destination touristique populaire au Japon, les autorités ont récemment annoncé de nouvelles mesures pour contrôler les foules sur le sentier de randonnée le plus populaire du volcan.

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Le avec l’AFP

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