Il a été l’un des hommes forts de la saison 2024. Vainqueur du classement général de deux épreuves du WorldTour, l’UAE Tour et le Tour of Guangxi, Lennert Van Eetvelde a changé de statut. Le coureur du Lotto sera particulièrement attendu tout au long d’une saison 2025 où il participera au Tour de France et à la Vuelta mais aussi… au Tour des Flandres. DirectVélo a fait le point avec le grimpeur belge de 23 ans.
DirectVelo : Comment se passe votre préparation ?
Lennert Van Eetvelt : J’ai passé les dernières semaines en Espagne. J’ai pris le temps de recharger les batteries mentalement et physiquement. J’ai hâte d’être en 2025. La saison dernière a très bien commencé avec des succès sur l’UAE Tour. Ensuite, il a fallu beaucoup de temps pour retrouver un bon niveau. Il a fallu attendre la Clasica Saint-Sébastien pour retrouver mes meilleures sensations. J’ai pu terminer sur une note très positive en remportant le Tour du Guangxi. Cela me donne donc beaucoup de confiance pour la saison à venir.
Quel est votre programme en 2025 ?
Je vais débuter la saison sur l’UAE Tour. Ensuite, je ferai l’Omloop Het Nieuwsblad et les Strade Bianche. J’irai au Tour de Catalogne. La grande nouveauté sera le Tour des Flandres. Je participerai également à la Flèche Wallonne et à Liège-Bastogne-Liège. Le premier bloc sera principalement basé sur l’explosivité. Ensuite, je me concentrerai sur l’escalade proprement dite. Cela commence par le Tour de Romandie. Je me suis limité au Tour de France à l’exception du Championnat de Belgique. Je ferai le Tour de France pour gagner une étape et le Tour d’Espagne pour viser le classement général. Enfin, il faudra voir un peu entre le Championnat du monde au Rwanda ou le Tour de Lombardie. Personnellement, je pense que je préfère miser sur le Tour de Lombardie car le Championnat du monde au Rwanda va puiser beaucoup d’énergie. Je veux être compétitif sur le dernier monument de la saison.
Vous allez donc défendre votre titre sur l’UAE Tour. Pour réaliser la passe de deux, il faudra battre Tadej Pogacar.
Ce sera compliqué, voire impossible, de prolonger mon sacre aux Emirats Arabes Unis. Cependant, je ne voulais pas éviter la confrontation. C’est ainsi que nous progressons. De plus, je pense que c’est la course parfaite pour commencer. C’est moins dangereux à mon avis.
«IL RESTE LE TOUR DES FLANDRES»
Pourquoi vas-tu participer au Tour des Flandres ?
J’ai demandé à le faire. Premièrement, je suis Flamand et cela reste le Tour des Flandres. Deuxièmement, lorsque l’on souhaite devenir coureur de Grand Tour, il y a souvent une étape sous forme de Classique. Ce n’est pas mal d’aller me tester sur ce terrain.
Avec quelle ambition allez-vous y aller ?
Je n’y vais pas pour rivaliser avec Pogacar, Van der Poel ou van Aert. Je veux faire la meilleure course possible et surtout faire un duo solide avec Arnaud De Lie. Si j’arrive à finir dans le Top 10, ce serait déjà génial.
Avez-vous demandé à faire d’autres Classiques flamandes ?
Nous avons déjà longtemps hésité à inscrire le Tour des Flandres au programme. Contester les autres ne faisait pas partie de notre programme. Il est important de ne pas en faire trop au printemps car je vais disputer deux Grands Tours. Je trouve important de préserver le temps de récupération entre les courses. Les meilleurs coureurs gagnent de l’argent lors de leurs journées de course. C’est pour cela que j’ai également décidé de ne pas faire le Tour de Suisse. De plus, comme je pars sur le Tour de France pour une victoire d’étape, le Tour de Suisse me semble moins nécessaire.
« SIGNER DES RÉSULTATS EN EUROPE »
Qui vous soutiendra dans ce programme ?
Reuben Thompson sera mon lieutenant. Il n’a pas eu beaucoup de résultats ces deux dernières saisons avec la Groupama-FDJ mais avec les Espoirs, il a montré qu’il avait de bonnes aptitudes en montagne (Il a remporté le Tour du Val d’Aoste en 2021, NDLR).
De quel résultat seriez-vous satisfait en 2025 ?
J’ai remporté deux épreuves du WorldTour en 2024. C’était super mais ce sont toujours des épreuves en dehors du continent européen. Je veux maintenant obtenir des résultats en Europe. Une étape sur le Tour de France, ce serait génial. Le plus important est de réaliser une saison sans blessure.
Vous avez des problèmes de genoux en 2024. Vous n’avez eu que 36 jours de course. Êtes-vous susceptible de vous blesser ?
C’est vrai que je vis rarement une saison sans souci. Probablement parce que j’ai souvent tendance à en faire trop. C’est pourquoi je veux vraiment donner à mon corps le repos dont il a besoin.