Alors que 103 entreprises euréliennes, dont 43, depuis octobre, ont fait appel à l’aide de la préfecture par le biais du chômage partiel, le tribunal de commerce a, de son côté, des nouvelles encore moins encourageantes. François Robinet, président de l’institution judiciaire consulaire eurélienne, est catégorique.
De mémoire d’Eurélien, le nombre d’entreprises entrant dans des procédures collectives n’a jamais atteint un tel niveau : « Fin octobre, nous avons ouvert 360 dossiers de procédures collectives et nous risquons de dépasser les 400 entreprises, à la fin de cette année 2024. C’est un triste record historique pour notre tribunal, d’autant plus que 60% des entreprises sont en liquidation judiciaire. La dépression économique touche de nombreux secteurs économiques de notre département.
Une trésorerie serrée
Juges, élus consulaires et représentants de l’Etat sont unanimes sur la dégradation de la situation économique face à l’instabilité politique nationale, ce qui arrive rarement en France. Certains observateurs soulignent que les difficultés de remboursement des PGE (prêts garantis par l’État), héritées de la crise sanitaire du Covid-19, sont dues au resserrement de la trésorerie, suite à la crise énergétique du début de l’année, mais pas seulement.
Le marché automobile connaît une grave mutation à laquelle il n’était pas bien préparé, le secteur de la construction manque de commandes et la consommation des ménages est atone malgré quelques hauts et bas.
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