Effets secondaires graves
L’article, signé par 18 auteurs, notamment Philippe Gautret, alors professeur à l’IHU, et Didier Raoult, entendait démontrer l’efficacité de l’hydroxychloroquine, associée à un antibiotique – l’azithromycine – contre le Covid-19.
Si cette publication avait nourri l’espoir d’un traitement, elle a rapidement été pointée du doigt par d’autres scientifiques et spécialistes de l’éthique pour de potentielles erreurs, voire des manipulations, ce qui a ensuite été prouvé par les enquêtes des autorités sanitaires et de certains médias. .
Des études scientifiques ont démontré par la suite l’inefficacité de l’hydroxychloroquine contre le Covid, dont l’utilisation a parfois été associée à des effets indésirables graves, notamment cardiovasculaires.
Une reconnaissance tardive mais essentielle des dérives scientifiques
Elsevier, qui a retenu les services d’un “expert impartial agissant comme conseiller indépendant en matière d’éthique de l’édition”, a détaillé mardi son enquête approfondie sur l’article, et ses conclusions accablantes sur le non-respect des règles autant que la manipulation ou l’interprétation. de résultats.
L’éditeur affirme également que les auteurs n’ont pas argumenté de manière convaincante pour leur défense. Sa rétractation officielle de l’étude invalide les résultats.
L’étude Gautret a été “la pierre angulaire d’un scandale mondial” et sa rétractation “constitue une reconnaissance tardive mais essentielle des excès scientifiques qui ont conduit à mettre en danger les patients”, s’est félicitée la Société française de pharmacologie dans un communiqué. et thérapeutiques (SFPT), présidé par le Professeur Mathieu Molimard.
La SFPT a appelé à une remise en question plus large des travaux menés sous la direction du professeur Didier Raoult, notamment sur l’hydroxychloroquine.