Délinquance juvénile –
Acheter une arme à Genève ? Un jeu d’enfant
Selon une récente affaire de tentative de meurtre à Onex, le jeune prévenu s’est procuré un pistolet à trois coups de cuillère sur les réseaux sociaux. Inquiétant.
Éditorial Publié aujourd’hui à 7h31
La traçabilité des armes à feu est difficile (image d’illustration).
TMD
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La police genevoise enquête sur une tentative d’assassinat à Onex. En mai, un habitant tout juste majeur a tiré sur un jeune du quartier sauvé in extremis par les secours. Au-delà de ce plan, un détail frappe : la facilité avec laquelle l’accusé s’est procuré l’arme sur les réseaux sociaux.
En quelques minutes, le suspect, qui dit avoir agi pour se défendre après une agression subie par le passé dans la commune, a trouvé sur Snapchat, puis sur la messagerie Telegram, le moyen de se procurer un pistolet. Il le voulait « le plus vite possible », écrit-il à son vendeur.
Finalement, un livreur a fait le déplacement depuis la région lyonnaise pour transporter le petit calibre et les munitions jusqu’à un bosquet d’Onex, ce qui a coûté environ 500 francs. Un jeu d’enfant.
Même mineur
Pire, les enquêteurs ont découvert que le tireur avait déjà entrepris des démarches similaires lorsqu’il était mineur. Ce dernier soutient qu’il avait cherché, sans acheter, une arme pour un Lancéen qui n’était pas familier avec les achats en ligne ni sur les réseaux sociaux.
Trop facile d’accéder à une arme à feu ? Un journaliste de la RTS a manifesté, non sans avoir à le faire avoir des démêlés avec la justicequ’il était facile de fabriquer une arme en quelques clics avec une imprimante 3D.
À Onex, les policiers ont retrouvé des images du prévenu posant avec son pistolet. Pour le plaisir, dit-il. Sans préjuger de l’issue de la procédure, on estime généralement que, parmi une frange de jeunes majeurs ou de mineurs, la possession d’un pistoletintimider, se vanter ou se défendre, éveille des instincts vils et des pics narcissiques.
Ce qu’il faut faire? Pas de solution toute faite, mais un effort en matière de prévention, notamment dans les écoles, ne ferait pas de mal pour lutter contre un phénomène qui ne se limite pas à ce fait divers.
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