Le rebond du Covid-19, amorcé il y a plusieurs semaines, et qui semble s’accélérer, n’annonce pas un retour aux heures sombres de la pandémie. Toutefois, la surveillance ne doit pas être relâchée.
Un début mais ça part de bas
Les contaminations par le virus SARS-Cov2 (responsable du Covid-19) sont en hausse depuis huit semaines et continuent d’augmenter. Cependant, cet avertissement doit être pris au sérieux. La part de l’activité d’urgence liée au Covid est minime : 0,34% la première semaine de juin. Il est toutefois impossible de prédire le point culminant du rebond actuel.
Pas de saison pour Covid
Il est probable que le Covid-19 finisse par devenir un virus saisonnier. Ce n’est toujours pas le cas, et le virus circule été comme hiver.
Quels variants sont à l’origine du rebond ?
« La principale sous-lignage en France est JN.1.7 Mais KP.2 et KP.3 sont en augmentation. Ces sous-lignées dérivent toutes de JN.1, qui descend lui-même d’Omicron. explique Vincent Enouf, directeur adjoint du Centre national de référence des virus respiratoires. Le plus important, c’est que nous ne voyons aucune différence au niveau clinique. »c’est à dire les symptômes.
Pas de gravité particulière
Depuis la vague Omicron de 2022, la gravité du virus a considérablement diminué. Parce que nous savons mieux gérer la maladie. Car l’immunité acquise après les vaccins (et la contamination) semble encore protéger contre les formes graves. Peut-être aussi parce que le virus lui-même aurait perdu en virulence ce qu’il a gagné en transmissibilité.
Pourquoi ne sommes-nous toujours pas à l’abri ?
La plupart des coronavirus produisent des symptômes mineurs, semblables à ceux du rhume, que nous attrapons régulièrement. “La stimulation du système immunitaire ne semble pas suffisamment forte pour induire une immunité prolongée”, commente Vincent Enouf. Comme pour la grippe, la vaccination régulière des personnes vulnérables restera nécessaire. La résurgence actuelle est probablement liée à une diminution de l’efficacité de nos anticorps contre les nouveaux variants. L’OMS a également recommandé aux fabricants de baser leurs vaccins sur JN.1 pour les campagnes 2024/2025.
Le thermomètre n’est pas cassé
En parallèle du système de remontée des données Laboe-SI géré par le Ministère de la Santé, l’Institut Pasteur et les Hôpitaux Civils de Lyon ont noué un partenariat avec les deux principaux réseaux de laboratoires privés (Biogroup et Cerballiance) afin de suivre en direct le Covid-19. 19, grippe et bronchiolite. Ce réseau RELAB sera opérationnel pour les Jeux Olympiques, précisent-ils. Pour le Covid, “Environ 6 000 tests par jour sont actuellement réalisés, dit Vincent Enouf, 22% sont positifs. »
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