Souvenirs olympiques avec Alban Poudret

Souvenirs olympiques avec Alban Poudret
Souvenirs olympiques avec Alban Poudret

Journaliste, rédacteur en chef, organisateur du CHI de Genève, écrivain, Alban Poudret est un homme comme on en rencontre peu. Passionné d’équitation, de sport, de saut d’obstacles, il a consacré quarante ans de sa vie à couvrir les plus belles compétitions équestres et dix fois, les Jeux Olympiques entre 1980 et 2016. Si le Covid 19 l’a tenu à l’écart de l’édition 2021 à Tokyo, il sera de la fête à Paris pour vivre ses onzièmes Jeux. Nous lui avons demandé de nous raconter ses meilleurs et ses nombreux souvenirs olympiques.

Pour ceux qui ne vous connaissent pas, vous souvenez-vous de comment vous êtes arrivé au journalisme équestre ?
Quand j’avais 12 ans, je voulais devenir journaliste équestre et organisatrice de concours hippiques. J’ai eu beaucoup de plaisir en tant que cavalier. J’avais mon poney, mon cheval, mais je savais que je ne serais jamais doué pour en faire ma carrière. Si je voulais être dans cet environnement qui me faisait rêver et parcourir le monde pour aller aux compétitions qui me faisaient rêver. Les possibilités étaient principalement de devenir journaliste de courses hippiques et éventuellement organisateur. La joie absolue, c’est que je suis devenu les deux !
Cinquante-quatre ans plus tard, je peux dire que j’ai beaucoup de chance car j’ai vraiment fait ce que j’aimais. Après avoir passé un an à Paris aux côtés de Xavier Libbrecht, à l’époque avec Revue de chevauxpuis de Roger-Louis Thomas à L’éperon pour apprendre mon métier, je suis retourné en Suisse. J’ai commencé mon magazine, Le cavalier romand, dont je suis l’éditeur et l’unique propriétaire. Parallèlement, je travaille pour la radio, la télévision et la presse quotidienne en Suisse. J’ai donc réussi à créer mon petit nid, mon petit réseau, et la vie est belle. J’ai écrit plusieurs livres, un tous les cinq ou dix ans (cinq, NDLR). Depuis le Covid, je travaille au tri d’une très grande collection de photos anciennes que je souhaite utiliser. Il y en a 400 000 !

En parlant de livres, vous avez une sortie en novembre 2023 Champion le jour olympique !, publié par Slatkine. Puis en mars 2024 Champion olympique de saut d’obstacles, les secrets des 10 derniers médaillés d’or, édité par Actes Sud. Pouvez-vous en dire un peu plus ?
J’ai commencé les entretiens par celui d’Éric Lamaze au CSIO de Rome en 2021. Et je les ai terminés sur ce même concours en mai 2023. Il y a finalement deux livres car en réalisant les entretiens avec les dix médaillés d’or, j’ai voulu ajouter beaucoup de choses, dont des portraits de ces cavaliers (des quinze derniers champions individuels en plus des dialogues réalisés pour Champion olympique de saut d’obstacles, les secrets des 10 derniers médaillés d’or, ainsi que les secrets de Philippe Guerdat et les tables de médailles, NDLR).
Pour les dix derniers champions olympiques, une grande partie des entretiens ont été réalisés en face à face. Pour certains, comme Ludger Beerbaum, qui est très occupé, cela s’est fait davantage par téléphone. Le seul rider que je n’ai pas rencontré en personne est l’Américain Joe Fargis. En fait, il ne vient jamais en Europe, il est très discret et très secret. Nous avons donc parlé par vidéo.
Je me suis beaucoup amusé, c’était toute une aventure. Je pensais commencer par les neuf derniers en commençant par Pierre (Durand, NDLR). Il m’a beaucoup inspiré en me parlant de sa préparation mentale. Alors je me suis dit qu’il fallait que je parle de tout ça avec les autres. Ensuite, je crois que le Covid m’a aidé car il m’a permis de faire ce classement des coureurs du siècle (réalisé dans les trois disciplines, NDLR). Et puis surtout, j’ai ces archives photos qui sont incroyables.

En parlant de souvenirs, nous vivrons cette année les Jeux de la XXXIIIe Olympiade à Paris. Qu’attendez-vous?
Je m’attends à quelque chose de fabuleux, je pense que le décor sera magique et ça va être grandiose. Je pense que ce sera la plus grande promotion pour notre sport. Nous avons beaucoup de chance d’être dans ce décor de rêve et je crois que techniquement, avec les personnes qui en sont responsables (GL events Sport Equestre, NDLR), ce sera remarquable. Mon enthousiasme est total pour le lieu et tout ce qui s’y prépare. Ma crainte est quand même grande par rapport à la nouvelle formule testée à Tokyo en 2021 qui ne m’a pas du tout convaincu. Cela démantèle quelque chose qui était merveilleux, juste et beau. Heureusement, il y a un mini retour en arrière pour le renversement du championnat par équipe et individuel en saut d’obstacles. Nous finirons avec l’individu.

Pour lire la suite de notre entretien avec Alban Poudret sur ses souvenirs olympiques, rendez-vous sur notre numéro spécial, disponible en kiosque et en ligne.

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