Après avoir « tiré les leçons » de la pandémie de Covid, le ministère de la Santé dispose d’un « centre de crise »

Après avoir « tiré les leçons » de la pandémie de Covid, le ministère de la Santé dispose d’un « centre de crise »
Après avoir « tiré les leçons » de la pandémie de Covid, le ministère de la Santé dispose d’un « centre de crise »

Les autorités sanitaires françaises ont été surprises début 2020 par l’arrivée du Covid et souhaitent désormais mieux anticiper.

Les autorités sanitaires françaises, surprises par l’arrivée du Covid début 2020, ont promis jeudi de devenir plus efficaces et plus réactives, avec le lancement d’un “centre de crise” au ministère de la Santé.

«Le but est de prévoir l’imprévisible», a résumé la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, lors de l’inauguration de ce Centre de crise sanitaire. Celui-ci fera partie intégrante d’une branche du ministère, la Direction générale de la santé (DGS), chargée de la mise en œuvre concrète des politiques de santé.

Cette réorganisation intervient après que les autorités sanitaires ont tiré « les leçons des expériences passées et notamment de la crise liée au Covid-19 », selon un communiqué de la DGS.

Les autorités sanitaires françaises ont été surprises début 2020 par l’arrivée du Covid, provoquant une crise sanitaire d’une ampleur exceptionnelle. Cette désorganisation, qui a duré plusieurs mois, a été documentée par un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), discrètement rendu public en 2023 après avoir été révélé par Le Parisien.

“Manque de vision d’ensemble”

La DGS dispose certes déjà depuis une quinzaine d’années d’un service destiné à répondre aux situations d’urgence, le Centre opérationnel de régulation et de réponse aux urgences sanitaires et sociales (Corruss).

Mais, avec à peine plus d’une dizaine de personnes, elle a été immédiatement dépassée par la crise du Covid. Même après un afflux de personnel supplémentaire pour gérer la crise, la désorganisation a duré des mois, selon le rapport de l’Igas. “Ce manque de vision d’ensemble a conduit à des activités réalisées en duplication, mais aussi au manque de gestion de certains sujets, notamment en anticipation”, a-t-il conclu, citant l’approvisionnement en masques ou la situation dans les Ehpad.

Le nouveau service comprend toujours Corruss, dont les effectifs ont été doublés, mais ajoute un « centre de préparation », composé d’une cinquantaine de personnes et chargé de mieux anticiper les crises potentielles.

A ce titre, les Jeux olympiques de Paris, qui débuteront dans deux mois, apparaissent comme le premier défi majeur pour ce « centre de crise », même s’il est aussi immédiatement mobilisé face à l’épidémie de choléra à Mayotte. ou les violences en Nouvelle-Calédonie.

Les Jeux olympiques sont en effet exposés à une série de risques allant des canicules estivales aux attentats terroristes en passant par la transmission de maladies infectieuses.

 
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