La résistance bactérienne aux antibiotiques provoque la mort d’un million de personnes chaque année dans le monde. Mais un vaccin contre Staphylococcus aureus fait naître l’espoir de mettre un terme à la résistance aux antibiotiques.
35 000 personnes meurent chaque année d’infections résistantes aux antibiotiques en Europe. Un impact “comparable à celle de la grippe, de la tuberculose et du VIH/SIDA réunis», explique le ministère de la Santé. À l’échelle mondiale, la résistance aux antibiotiques provoque la mort d’environ 1 million de personnes chaque année, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Un vaccin contre deux souches de Staphylococcus aureus
Pour tenter d’enrayer ce fléau, une des pistes serait de trouver un vaccin contre les bactéries résistantes aux antibiotiques. Un espoir dont vient de se rapprocher une équipe de la Michigan State University. Elle vient de développer un vaccin contre Staphylococcus aureus et Staphylococcus aureus résistants à la méticiline (un antibiotique), deux souches largement responsables d’infections mortelles. Et son modèle vaccinal très flexible pourrait permettre de cibler de nombreuses autres bactéries. Un pas de géant dans la recherche sur les vaccins publié dans la revue Communication naturelle.
Si la découverte des antibiotiques a permis d’améliorer l’espérance de vie, leur utilisation a progressivement créé un problème majeur de santé publique : la résistance aux antibiotiques. En étant exposées à cette classe de médicaments, les bactéries développent des mécanismes de défense et mutent. Ils échappent alors à l’action des antibiotiques et continuent de proliférer dans l’organisme. En se multipliant, la bactérie va transmettre sa résistance aux antibiotiques à sa descendance.
Un glucide comme passerelle
Pour couper court à ce cercle vicieux, le vaccin constitue une piste prometteuse. A la base de chaque vaccin se trouve un antigène, le morceau de virus que l’organisme ou le vaccin peut identifier pour l’attaquer. L’organisme ou le vaccin le reconnaît comme un corps étranger et peut créer des anticorps pour combattre l’infection. La plupart des vaccins que nous connaissons utilisent une protéine comme antigène. Par exemple, nous avons beaucoup de[…]
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