La pandémie de Covid-19 a laissé des cicatrices sur la productivité des entreprises françaises. Selon la Banque de France, au deuxième trimestre 2023, la richesse produite rapportée au nombre de salariés était inférieure de 5,2 % à son niveau de fin 2019. L’institution juge que la rétention de main d’œuvre dans les secteurs confrontés à des difficultés de recrutement (comme les transports) , construction, hébergement-restauration et information-communication) expliquent au moins en partie ce phénomène, qui tend cependant à se résoudre selon elle.
Toutefois, les sociétés cotées ont été relativement épargnées. Christopher Dembik, conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet Asset Management, affirme que ces mesures ont démontré « résilience en raison de leur forte capacité d’adaptation et de leur pouvoir de fixation des prix ». Pour l’évaluer, nous avons calculé le chiffre d’affaires rapporté au nombre de salariés pour chaque groupe du SBF 120 en 2023 à partir des données disponibles dans leurs documents d’enregistrement universel (voir graphique ci-dessous). La médiane de l’échantillon s’élève à 310 874 €, en hausse de 17% par rapport à notre précédente étude de mai 2022 sur le sujet (lire Investir N° 2525).
