© João Paulo Burini / Getty Images
– Le nombre de cas de dengue importés depuis début 2024 bat des records.
2024, l’année de tous les records ? Alors que le suspens reste entier quant aux futures performances olympiques, les autorités sanitaires alertent sur l’explosion de la dengue en France. Depuis le début de l’année, plus de 1 679 cas ont été importés en France métropolitaine contre seulement 131 sur la même période en 2023. « Nous sommes confrontés à une situation sans précédent »a insisté le directeur général de la Santé, Grégory Emery, lors d’une conférence de presse ce mardi 23 avril. Ces cas concernent principalement des personnes ayant voyagé aux Antilles françaises, en Guadeloupe et en Martinique, où la circulation du virus est endémique.
«Cet arbovirus, tout comme le chikungunya ou le Zikafait l’objet d’une surveillance renforcée entre mai et novembre, période d’activité du moustique tigre en France.indique la Direction générale de la santé (DGS) dans un communiqué diffusé ce mardi 23 avril. L’envolée des cas en France métropolitaine au premier trimestre est donc surprenante. « Ce que nous observons en France est le miroir de ce qui se passe aux Antilles, et plus largement dans la région Amérique latine et Caraïbes », explique la directrice générale de Santé publique France, Caroline Semaille. La situation atteint aujourd’hui des niveaux records.
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Attention aux moustiques tigres
La dengue est une maladie causée par un virus transmis par la piqûre d’un moustique tigre. Elle touche aussi bien les nourrissons, les enfants que les adultes et ne se transmet pas entre humains. Si le volume des cas importés est inquiétant, les autorités sanitaires surveillent également de près l’implantation du moustique tigre en territoire métropolitain. « Au 1er janvier 2024, le moustique tigre est présent sur une grande partie du territoire métropolitain, dans 78 départements sur 96 »précise la DGS.
Même la Bretagne et la Picardie commencent progressivement à être colonisées par Aedes albopictus, nom scientifique donné au moustique tigre. Avec le brassage de populations lié aux Jeux olympiques de cet été, la DGS appelle à l’application des gestes barrières pour éviter la formation de chaînes de transmission indigènes. Il est donc recommandé à chacun d’éliminer les eaux stagnantes, propices au développement des moustiques tigres. Et ce, aussi bien en intérieur qu’autour des habitats pour éviter la prolifération de ces insectes. Veillez donc à vider les coupelles, les fonds de casseroles ou encore les gouttières. Pour les personnes voyageant dans les zones à risques, notamment en Martinique, en Guadeloupe et en Guyane, protégez-vous des piqûres en portant des vêtements longs et amples, en installant des moustiquaires et en appliquant un répulsif.
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Quels sont les symptômes de la dengue ?
Et si malgré tous ces gestes barrière, vous pensez ne pas avoir échappé au moustique tigre, comment savoir si vous êtes infecté ? « Les symptômes de la dengue sont le plus souvent grippaux (fièvre, maux de tête, courbatures) et apparaissent dans les 3 à 14 jours (4 à 7 jours en moyenne) suivant la piqûre d’un moustique tigre porteur », rappelle la DGS. Consultez immédiatement un médecin si vous ressentez l’un de ces symptômes.
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Et comment se soigner si on est malade ? « Le traitement de la dengue est avant tout symptomatique, notamment contre la douleur et la fièvre, détaille la DGS. L’aspirine et les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont contre-indiqués en raison du risque hémorragique. En principe, pas de problème pour le paracétamol. Bien que douloureuse, la dengue reste le plus souvent une maladie bénigne.
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