le nouveau hobby des Français qui rapporte gros

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©David Silverman/Getty Images

– La France a été récompensée à deux reprises, en 2017 et 2018, au salon international du tourisme de Berlin pour la qualité des itinéraires européens qui la traversent.

La petite reine a conquis le cœur et les jambes des Français. En dix ans, le cyclotourisme est devenu la pratique phare de l’itinérance touristique, dépassant la randonnée, affirme le ministère de l’Économie. Un engouement qui fait de la France la deuxième destination mondiale de cyclotourisme, devant l’Allemagne, avec plus de 9 millions de déplacements à vélo par an, dont 20 % de cyclotouristes étrangers.

Cet engouement pour le cyclotourisme a explosé à la fin de la crise sanitaire du Covid-19 et de ses multiples confinements. Le ministère de l’Économie notait en 2020 que 52 % des Français se disaient plus attirés par le cyclotourisme qu’avant la pandémie et 22 millions déclaraient le faire pendant leurs vacances.

Bon pour la santé, bon pour l’environnement, le vélo est aussi bon pour l’économie du pays. Ce lundi 22 avril, le Ministre de l’Industrie Roland Lescure et le Ministre des Transports Patrice Vergriete lancent un appel à projets intitulé «Industrie du vélo», pour soutenir l’innovation et la réindustrialisation de la filière vélo en France, lors d’un déplacement à Gennevilliers sur le site d’Upway, start-up spécialisée dans le reconditionnement de vélos électriques. Cette approche fait partie de le plan “vélo et marche 2023-2027» du gouvernement, au centre duquel se trouve le développement du cyclotourisme dont les retombées économiques se comptent en milliards (lire plus bas).

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Ce système comprend l’aide financière du programme appelé «Développer le cyclotourisme», qui peuvent être cumulées avec d’autres soutiens financiers nationaux ou locaux. Les porteurs de projets publics ou privés ont jusqu’au 30 avril, pour les acteurs associatifs, et jusqu’au 31 décembre 2024, pour les autres, pour déposer leur dossier sur le site Agir pour la transition écologique.

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Le développement du vélo en France s’illustre par un maillage territorial de 25 600 km, dont les trois quarts sont destinés aux transports. loisirs, et dix itinéraires européens, qui font partie du plan EuroVelo, composés de dix-sept itinéraires cyclables. Certaines ont acquis une stature internationale comme la Vélodyssée (côte atlantique), La Loire à Vélo (Val-de-Loire) ou la Via Rhôna, qui mettent particulièrement en valeur les richesses géographiques, culturelles et patrimoniales du territoire. L’investissement cumulé des collectivités locales dans ces infrastructures est aujourd’hui de l’ordre de 1,5 milliard d’euros, montant auquel s’ajoutent les actions en matière de structuration touristique et d’offres de services menées avec leurs opérateurs en charge du tourisme. Plus de 6 000 prestataires ont reçu le label Accueil Vélo© et proposent des services adaptés à l’accueil des cyclistes : hébergements, restauration, sites touristiques, réparateurs, etc.

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Ces investissements ne sont pas seulement faits pour le plaisir des escapades à deux roues, ils génèrent des retombées économiques substantielles pour la France, estimées par Bercy à 4,6 milliards d’euros, soit une augmentation de 46 % en dix ans. La filière cyclotourisme générerait ainsi 33 800 emplois directs, dont la moitié dans l’hébergement et la restauration. Ce secteur touristique présente l’avantage de mettre en valeur les territoires locaux et contribue ainsi à la création de 76 200 emplois indirects. Le gouvernement espère faire de la France la première destination cyclotouristique d’ici 2030. Ce qui, selon ses prévisions, générerait 80 milliards d’euros de retombées socio-économiques, en prenant notamment en compte les bénéfices sanitaires. et de utilisation quotidienne de ce moyen de mobilité douce.

Pour Adina Vălean, commissaire européenne chargée des transports, le vélo joue un rôle essentiel dans la réduction de la pollution, la décongestion des villes et la promotion d’un mode de vie plus sain. “Il constitue un pilier de l’industrie européenne, stimulant l’innovation, la croissance économique et la création d’emplois locaux de qualité, conformément aux objectifs de la stratégie industrielle de l’Union européenne.», a-t-elle déclaré lors de l’adoption, le 3 avril, de la déclaration européenne sur la promotion du cyclisme. L’industrie européenne du vélo représente aujourd’hui plus d’un millier de petites ou moyennes entreprises et un million d’emplois.

 
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