la propagation d’un virus met les experts et les autorités sanitaires en alerte

la propagation d’un virus met les experts et les autorités sanitaires en alerte
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L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a exprimé jeudi sa « grande inquiétude » face à la propagation croissante de la souche H5N1 de la grippe aviaire à de nouvelles espèces, dont l’homme.

Entre début 2023 et le 1er avril 2024, l’OMS a déclaré avoir enregistré un total de 889 cas humains de grippe aviaire dans 23 pays, dont 463 décès, portant le taux de létalité à 52 %. Bien qu’aucune preuve de transmission interhumaine du H5N1 n’ait encore été apportée, on craint que cette souche puisse s’adapter et devenir ainsi véritablement contagieuse.

mouette

Depuis deux ans, nos systèmes de surveillance se sont effondrés”

« Un signal d’alarme à prendre au sérieux »

“C’est effectivement un signal d’alarme à prendre au sérieux, estime l’infectiologue Yves Van Laethem. Cette situation nécessite une surveillance drastique sachant que la mortalité est bien supérieure au covid, on parle ici d’un taux de létalité de 52%. Ce virus ne touche pas particulièrement les personnes âgées mais il peut s’attaquer aux jeunes et donc potentiellement à l’ensemble de la population. Si jamais une transmission se produisait entre humains, nous serions dans une situation catastrophique compte tenu du taux de mortalité. Nous avons une activité très présente au sein de la volaille dans différentes régions (notamment en Asie du Sud-Est) mais nous avons récemment constaté qu’il y avait aussi des cas de transmission des mammifères à l’homme comme ce fut le cas en Amérique du Nord ».

En avril, deux cas de personnes testées positives à la grippe aviaire ont été enregistrés aux États-Unis, après l’infection de troupeaux au Texas, au Kansas et dans plusieurs autres États. Les cas de vaches laitières infectées par l’IAHP sont une première aux États-Unis, selon l’American Veterinary Association. Dans sa synthèse, l’OMS explique qu’il est encore plus important de comprendre combien d’infections humaines surviennent à notre insu, car c’est là que se produira l’adaptation.

Face à cette situation, les scientifiques appellent à la vigilance, préconisant de renforcer la surveillance dans les espaces où humains et animaux pourraient interagir. “Pendant le covid, nos systèmes de surveillance étaient au plus haut mais depuis deux ans, tout s’est effondré, déplore Van Laethem. Nous devrions donc assurer davantage de surveillance par rapport à cette menace car elle est actuellement l’ennemi potentiel le plus dangereux pour nos sociétés et le plus prévisible que nous puissions connaître, en dehors des autres coronas. Si cela se généralise, il ne faudra pas être pris de court car à côté, le covid-19 est un petit acteur. En cas de transmission généralisée du H5N1, il n’y aurait pas d’autre solution que de tout fermer.»

Le chef de l’OMS a également rappelé qu’il n’était pas recommandé de toucher les animaux sauvages morts ou malades, et de signaler rapidement leur présence aux autorités. “Il faut dire que notre seule arme reste le vaccin mais on ne sait pas si GSK (qui était le seul à le produire à l’époque) peut encore le fournir, il n’y a pas eu de mise à jour, souligne-t-il. C’est une situation à suivre de près car nous les avons également trouvés plus près de chez nous, par exemple parmi les oiseaux en Allemagne. Il y a une pression assez forte sur les populations d’oiseaux dans nos régions ».

 
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