L’autisme est défini comme un trouble neurodéveloppemental ayant des implications sur le langage, la motricité, la perception, les émotions et les interactions sociales de l’enfant.
Officiellement reconnu comme un handicap, l’autisme se manifeste sous le titre de Troubles du Spectre Autistique (TSA), par des hyper ou hypo-sensoriels à la lumière, aux sons, aux odeurs, aux goûts… par des comportements répétitifs comme le balancement, la torsion des membres, le mouvement de rotation, etc. ., la tendance à répéter des mots, des phrases ou des expressions stéréotypées (écholalie), la difficulté à s’adapter aux changements d’environnement, la quasi-absence de contact visuel.
Selon le docteur Ibrahima Giroux, enseignant chercheur et psychologue, compte tenu de l’absence de causes clairement définies de ce handicap, il n’existe pas de test simple pour établir si un enfant est autiste ou non. Cependant, il existe des tests spécifiques à l’autisme qui peuvent aider à identifier les enfants nécessitant une évaluation plus approfondie. Ou bien un médecin, un psychologue ou un psychiatre intervient, jouant sur les difficultés sociales de l’enfant, la structure de son comportement et ses faibles capacités de communication pour établir un diagnostic d’autisme, selon Giroux ce diagnostic n’est certain qu’à l’âge de 5 ans.
L’autisme est généralement détecté avant l’âge de 3 ans.
Depuis le début de sa carrière, Giroux a rencontré pas mal de cas d’autisme, selon lui, ce fléau a observé un pic au Sénégal ces deux dernières années, pour lui, le confinement en période de Covid y est pour quelque chose.
« Les cas d’autisme sont de plus en plus nombreux maintenant au Sénégal, j’ai rencontré de nombreux patients ces dernières années, je donne juste des conseils aux parents pour faire consulter rapidement leur enfant dès qu’ils voient les premiers signes d’autisme. “L’autisme est ce qui peut sauver l’enfant même si cela reste encore un exercice difficile”, assure le spécialiste.
Selon le médecin, la situation de l’autisme nécessite beaucoup d’attention, mais surtout des moyens, c’est pourquoi il invite l’Etat du Sénégal à prendre cette maladie au sérieux et à renforcer les structures de santé mentale afin d’aider et d’assister les familles des victimes. .
“L’État doit investir dans le renforcement des systèmes d’accompagnement de proximité, des programmes d’éducation et de formation inclusifs et donner aux personnes autistes les moyens d’exercer les mêmes droits que le reste de la population en leur donnant accès à des solutions tirant parti des technologies”, assure le médecin. .
