La rétention de la main d’œuvre, en raison des difficultés de recrutement post-Covid, représente un facteur non négligeable. Les entreprises ont maintenu leurs effectifs malgré une activité réduite, qui a généré des effectifs excédentaires estimés à 360 000 emplois dans des secteurs clés comme le bâtiment ou l’hébergement-restauration. Cette situation devrait toutefois s’améliorer, avec une projection de gains de productivité transitionnels supérieurs à ceux d’avant la pandémie entre 2024 et 2026.
D’un autre côté, l’essor de l’apprentissage et les changements dans la composition de la main-d’œuvre sont considérés comme des facteurs durables qui ont contribué au déclin de la productivité. L’adoption accrue de l’apprentissage depuis 2019 aurait, selon certaines estimations, contribué à environ 15 % de cette baisse, tandis que les difficultés de recrutement auraient poussé les entreprises à embaucher des profils moins qualifiés ou éloignés du marché du travail.
Malgré ces constats, une partie de la baisse de productivité reste inexpliquée, ouvrant la voie à d’autres hypothèses comme le faible nombre de faillites d’entreprises post-Covid ou la baisse relative du coût du travail. La Banque de France suggère également que des facteurs externes tels que la hausse des coûts des matières premières et des difficultés spécifiques de recrutement ont eu un impact supplémentaire sur ce secteur traditionnellement plus productif.
