La carte bancaire résiste-t-elle au paiement mobile ? – .

La carte bancaire résiste-t-elle au paiement mobile ? – .
Descriptive text here

Le nombre de transactions (15 milliards en 2022) et le montant total de celles-ci (685 milliards d’euros) continuent de croître en France, assure le groupement d’intérêt économique (GIE) Cartes bancaires (CB). En revanche, le nombre de ces cartes bancaires CB en circulation dans le pays est en diminution. Elle atteint 76 millions fin 2022 (-1,4%), un chiffre auquel il faut ajouter les millions de cartes Visa ou MasterCard non CB, souvent distribuées par les banques en ligne mais aussi par le groupe bancaire BPCE.

Le paiement sans contact, dont l’usage s’est accéléré lors de la pandémie de Covid en 2020, notamment grâce au relèvement du plafond à 50 euros, a fluidifié l’usage de la carte. Mais elle voit plusieurs adversaires se dresser devant elle : l’usage du téléphone portable à la place des cartes physiques a plus que doublé entre 2021 et 2022, selon la Banque de France.

Deux projets encore en cours pourraient également lui faire de l’ombre dans les années à venir : Wero, un portefeuille dématérialisé accessible sur mobile porté par les grandes banques européennes, et l’euro numérique, une version dématérialisée du cash également accessible sur mobile et défendue par la Banque centrale européenne. (BCE).

Carte Schtroumpfs

En circulation en France depuis 1967, la carte bancaire connaît une petite révolution avec l’adoption vingt ans plus tard de puces, de circuits intégrés rectangulaires et jaunes comparables aux cartes SIM. Ils contiennent des données propres à chaque carte et permettent ainsi d’authentifier l’établissement émetteur, le titulaire de la carte et de certifier la transaction effectuée.

Ce descendant de « l’objet portable à mémoire », développé en 1974 par l’ingénieur français Roland Moréno, va révolutionner le monde des paiements, rappelle BNP Paribas dans la rubrique consacrée à l’histoire de son site Internet. Cela rend alors la bande magnétique obsolète en réduisant les délais et les coûts de traitement des paiements.

Les banques vont progressivement s’emparer de l’objet et proposer à leurs clients des versions indiquant le niveau de services (Premier, Infinite, etc.) ou s’adaptant à leurs fantaisies : la Société Générale propose par exemple plus de 180 visuels, allant de la Tour Eiffel aux Schtroumpfs et aux couleurs du Stade Toulousain.

De nouveaux entrants jouent encore cette carte : la néobanque Hélios, qui se présente comme vertueuse dans la lutte contre le réchauffement climatique, propose à ses clients une carte bancaire… en bois, tandis que Trade Republic met en avant une carte « miroir », reflet donc de son titulaire.

À marche forcée

Les cartes sont également supportées par des commerçants qui refusent tout autre moyen de paiement, en toute illégalité. Les « CB uniquement » et autres « sans paiement en espèces » le dimanche sont contraires à la loi, qui impose l’acceptabilité du paiement en espèces chez les commerçants. Les groupes de grande distribution Carrefour et Casino ont par exemple été rappelés à cette obligation par la Banque de France en 2022.

Le gestionnaire de l’aéroport Groupe ADP avait également supprimé la possibilité de payer le stationnement en espèces depuis la période Covid-19. L’entreprise l’a remis en service à la demande expresse de la Banque de France. Des acteurs autres que les banques se sont également aventurés dans le domaine des cartes de paiement, contribuant ainsi à son essor.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

NEXT Après zéro Covid, la Chine craint zéro touriste